Troyes: "J'ai fait le taf", Rami savoure son retour en Ligue 1

Un champion du monde est de retour en Ligue 1. A l'occasion de la victoire de Troyes ce dimanche face à Nice (1-0), lors de la 10e journée du championnat, Adil Rami est entré sur le terrain avant la demi-heure de jeu, pour remplacer Oualid El-Hajjam, blessé. L'occasion pour l'ancien joueur de l'OM d'être ovationné par les supporters de l'ESTAC.
Adil Rami, touché au mollet, n'avait pas pris part au début de saison. Son dernier match en Ligue 1 remontait à mai 2019, avant son départ chaotique de l'OM. Resté sur une dernière expérience avec Boavista au Portugal, il n'était plus apparu non plus sur les pelouses depuis mai dernier.
"J'ai fait le taf"
"Ca fait grave plaisir de rejouer. Le plan, c'était de me remettre au niveau physiquement et de m'intégrer petit à petit. Du coup, les plans ont changé un peu car j'ai dû rentrer plus tôt que prévu (à la 27e minute, après la blessure de Oualid El Hajjam, ndlr). C'est archi-compliqué de rentrer en cours de match, a jugé après la partie Adil Rami. Surtout pour son premier, contre une belle équipe de Nice, avec selon moi le meilleur coach de Ligue 1 (Christophe Galtier). Et en plus, tu mènes 1-0, donc ça n'a pas été facile mentalement. Mais comme depuis le début de ma carrière, je veux relever tous les défis. Je suis encore debout, je suis un 4x4! J'ai fait le taf, on a fait le taf."
S'il ne s'était "pas mis la pression", Adil Rami a reconnu avoir vécu "deux ans ans de périples et de voyages un peu clandestins, compliqués." Après son départ de l'OM, Adil Rami est passé par le Fenerbahçce, Sotchi et donc Boavista. Sans pour autant convaincre dans chacune des trois destinations.
"J'ai beaucoup parlé avec mes coéquipiers"
Mais Adil Rami n'a pas tardé à retrouver des repères sur le terrain face aux Aiglons. "Mais on est restés en bloc et on n'a pas été mis en danger, a savouré Rami. J'ai beaucoup parlé à mes coéquipiers pour ne pas qu'on leur laisse d'espaces. On fait souvent mal à l'adversaire mais on encaisse souvent des buts en fin de match, à la dernière minute. Et moi je leur ai dit: 'avec moi, ça ce n'est pas possible."
A 35 ans, Adil Rami "avait besoin de rejouer au football" et "de ressentir la pelouse". Pour l'ESTAC, l'équipe a signé un deuxième succès cette saison, avant un déplacement dimanche prochain à Reims. La nouvelle équipe de Rami est sortie aussi provisoirement de la zone rouge, avec 9 points.
Promu en Ligue 1 cette saison, Troyes visera le maintien cette saison et comptera sur l'expérience de Rami. "J'ai besoin d'être encore compétitif et le plus important est que mes enfants puissent voir leur papa jouer. Ils sont à Paris, ils ont cinq ans, ils jouent au football, et pour moi c'est une fierté. Et puis je reste fidèle à moi-même, j'aime le football, je suis un compétiteur, a expliqué Rami, savourant son retour en Ligue 1. J'ai bientôt 36 ans et donc chaque entraînement ou chaque match est quelque chose à prendre. Mentalement, je serai toujours là pour me battre: chaque mètre, chaque duel, je ne lâche pas. Ca fait plaisir de toujours avoir cette grinta."