Un vestiaire "impacté" par l'extra-sportif: la longue sortie de Beye, en pleine tempête avec le Stade rennais

Auteur d’un début de saison mitigé en Ligue 1 avec seulement deux victoires en sept matchs, Rennes accueille Auxerre ce dimanche (17h15) lors de la huitième journée de championnat. Après une trêve internationale où il a pu travailler avec la majorité de ses joueurs, Habib Beye en a aussi profité pour rétablir ses vérités sur la crise interne traversée par le club breton. Lâché par une partie de son vestiaire selon les révélations de la presse, le technicien sénégalais a sonné la fin de la récré médiatique mais a confirmé que cela avait touché son vestiaire.
"Je le dis tout naturellement, on est impactés parce qu'on est tous humains. On ne peut pas rester insensible à tout ce qui se dit, à tout ce qui a été fait dans l'aspect médiatique autour de toutes les situations que le club a vécu", a lâché Habib Beye ce vendredi face à la presse. "Impactés, mais la réalité c'est qu'on avance. Surtout, ce qui est important dans tout ça, c'est de garder un équilibre et une stabilité émotionnelle vis-à-vis du groupe."
"Dire que ça ne me touche pas, ça serait mentir"
Directement mis en cause par les médias, Habib Beye a conservé le soutien de sa direction. En particulier de Loïc Désiré, venu à la rescousse de l’entraîneur dans la presse. Sans rester hermétique aux critiques et à la possible brouille avec certains cadres rennais, l’ancien défenseur a rappelé qu'il ne bouleverserait pas sa méthode et ne lèverait pas le pied.
"Je n'ai pas changé ma façon d'être. Je suis arrivé avec la même passion, la même détermination, la même énergie au quotidien. Ce qui nous touche humainement, personnellement, parce que c'est encore plus que ce que ça renvoie à l'extérieur, un joueur et un coach ont une famille. Cela ne fait pas plaisir de voir tout ce qui est dit mais c'est dit et ça fait aussi partie de mon métier et de ma fonction."
Avant de conpléter: "Dire que ça ne me touche pas, ça serait mentir. Par contre, je garde mon énergie et ma stabilité. Surtout ce que je renvoie à mon groupe, c'est de rester hermétique à tout ça."
Beye pointe une entreprise de "déstabilisation extérieure" contre Rennes
Soutenu par sa direction malgré les récents changements à la tête du club avec l'arrivée de Guillaume Cerutti à la tête du Conseil d'administration, Habib Beye a aussi mis certaines choses au clair avec ses joueurs. Et notamment avec ceux dont les noms ont fait les choux gras de la presse.
"J'ai discuté individuellement avec par exemple Brice (Samba) et Seko (Fofana) parce qu'avec ce qui avait été dit dans la presse il était nécessaire qu'on se parle", a encore expliqué l'entraîneur de l'équipe bretonne. "Justement qu'eux voient que je n'ai pas changé mon état d'esprit vis-à-vis de ça et que ce qui est important c'est le match d'Auxerre et qu'on soit dans l'unité."
"La déstabilisation extérieure, elle existe tout le temps. Nous ce qu'on doit renvoyer, c'est stabilité et unité."
Beye a discuté avec tous les potentiels frondeurs du vestiaire
Après avoir pointé du doigt des volontés de nuire aux performances de son groupe en externe, Habib Beye a précisé avoir échangé avec un certains noms de cadres du vestiaire.
"Il n'y a pas eu que Brice et Seko. A un moment donné on a parlé de Valentin (Rongier) ou de Djaoui Cissé et de Hans Hateboer", a aussi glissé l'ancien boss du Red Star. "Je peux dire que j'ai discuté avec chacun d'entre eux individuellement."
Et Habib Beye de conclure: "Je peux dire que certains ont pris l'initiative de m'en parler avant que je leur en parle. On doit être vrais et se parler les yeux dans les yeux pour voir où on veut aller en tant que groupe. Je leur ai dit que je n'étais pas dans la paranoïa et que je voulais qu'on soit stables et le plus tranquille possible pour être performant sur le terrain. En interne, chez nous, cela a été très vite normalisé."
Avec deux matchs à venir à domicile, contre Auxerre et Nice, Habib Beye voudra enchaîner et lancer la saison rennaise en Ligue 1. Rennes doit gagner pour définitivement en terminer avec la crise interne.