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VAR: "ça tourne toujours en faveur des équipes supposées être plus fortes", peste Stéphan après les demies

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Julien Stéphan, entraîneur de Rennes, s’est étonné de l’utilisation du VAR lors des demi-finales de Coupe de France, dont celle de son équipe au cours de laquelle un penalty litigieux a été accordé à Lyon sans consultation de la vidéo.

Rennes s’est qualifié pour sa quatrième finale de coupes en dix ans en s’imposant à Lyon mardi (2-3), en demi-finale de la Coupe de France. Mais cela aurait pu mal tourner pour les Bretons, rejoints sur un penalty de Moussa Dembélé (2-2, 75e) consécutif à une main involontaire de Benjamin André dans sa surface, sans que le VAR ne soit consulté par l’arbitre de la rencontre (qui s’est contenté d’écouter l’avis des arbitres vidéos dans son oreillette). Une décision que ne comprend pas Julien Stéphan, entraîneur de Rennes, également interloqué par l’utilisation à deux vitesses de la vidéo mercredi lors de l’autre demi-finale entre le PSG et Nantes (3-0). Il refuse de croire que les grosses cylindrées soient avantagées, comme le lui demandait un journaliste.

"Sur ces deux matchs, ça tourne pour les équipes supposées plus fortes"

"J’ai vu des choses surprenantes sur les deux matchs, a-t-il confié ce jeudi en conférence de presse. Etait-ce pour favoriser sciemment les équipes supposées être les plus fortes? Je ne peux pas l’imaginer. Mais le constat que je fais, c’est que ça tourne toujours, sur ces deux matchs, en faveur des équipes supposées être plus fortes. Je peux comprendre qu’il y ait beaucoup de frustration du côté nantais à l’issue de la rencontre hier."

"De l’incompréhension sur ces décisions"

"Je ne comprends pas tout en fait, a-t-il ajouté. Il y a une action litigieuse sur le penalty mardi (consécutif à une main involontaire d’André) et une autre sur le penalty non sifflé sur Coulibaly hier (mercredi). Pourquoi là on n’y va pas (voir les images) et pourquoi sur le penalty de Paris avec la main de Pallois, on y va? Là, je dois vous avouer que je ne comprends pas. Les arbitres seront peut-être en capacité de nous expliquer ça plus tard, il y a certainement des raisons. Aujourd’hui, on a de l’incompréhension sur ces situations qui ont tourné deux fois en faveur des équipes supposées être les plus fortes."

D’un ton calme et posé, l’entraîneur breton estime que des aménagements sont inévitables. "Il y a des évolutions à apporter pour éclaircir des choses sans que ça ne se fasse au détriment du rythme du match, précise-t-il. Sur des faits importants comme mardi ou mercredi, il est nécessaire d’apporter une évolution. L’idée de départ (du VAR) est positive parce qu’elle permet d’améliorer les choses."

"Je ne peux pas imaginer que les décisions ne soient pas partiales sur une finale de Coupe de France"

Stéphan se défend en revanche de mettre la pression sur l’arbitrage avant la finale de la Coupe de France face au PSG, le 27 avril au Stade de France. "Je n’ai pas envie de croire qu’on soit obligé de faire du lobbying pour que les décisions soient justes et loyales, a-t-il balayé. Je ne peux pas croire ça, ce n’est pas possible. On constate les choses. Ce sont deux cas différents. A Londres (contre Arsenal en 8e de finale retour de la Ligue Europa), il n’y avait pas de VAR donc, c’est une erreur d’appréciation (sur le deuxième but entaché d’une position de hors-jeu). Mardi et mercredi, le VAR était présent. Il y a de l’incompréhension mais on va certainement nous expliquer le pourquoi et les choses vont rentrer dans l’ordre. Je ne peux pas imaginer que, sur une finale de Coupe de France, les décisions ne soient pas impartiales."

Nicolas Couet avec Pierre-Yves Leroux