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Ajaccio: le président démissionne de la LFP après avoir accusé un dirigeant de "xénophobie"

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Christian Leca, président de l'AC Ajaccio, abandonne ses fonctions au sein de la LFP. Mi-janvier, il avait accusé de "xénophobie" le président de la commission de discipline.

Il avait accusé le président de la commission de discipline de faire "dans la xénophobie". Christian Leca, président de l'AC Ajaccio, a annoncé ce mardi sa démission du conseil d'administration de la Ligue de football professionnel (LFP) et de la présidence du Collège Ligue 2, comme l'a révélé L'Équipe.

Contacté par RMC Sport, Christian Leca explique sa décision: "Je me retire, sur les conseils de mon avocat, de toutes mes fonctions officielles au sein de la LFP. Je ne varie pas dans mes déclarations. Ma façon de voir les choses ne colle pas avec celle de la LFP, il était donc temps de siffler la fin du match".

"Je ne ressors de cette affaire pas indemne, mais je suis en accord avec mes principes. Je ne supporte pas l’injustice et le parti pris. J’avoue que je n’aurais pas dû parler de xénophobie mais de 'corsophobie'. Je vais maintenant me concentrer sur mon club. J’ai fait mon maximum pour faire avancer les choses à la LFP. J’espère qu’à l’avenir le coup de pied que j’ai donné dans la fourmilière servira à éviter d’autres dérives".

La LFP avait menacé de porter plainte

À l'origine, l'AC Ajaccio contestait la suspension de deux matchs (dont un avec sursis) infligée à son défenseur camerounais Oumar Gonzalez pour une simulation lors du match de la 19e journée de Ligue 2 remporté 1-0 contre Grenoble. Dans un communiqué virulent, le club corse avait écrit: "La note est salée, d’autant que le joueur adverse impliqué, lui s’est vu retirer son carton rouge. De la à penser que Monsieur Deneu (Sébastien Deneux, le président de la commission de discipline, ndlr) et son équipe font dans la xénophobie, il n’y a qu’un pas que nous n’hésitons pas à franchir".

La direction de la Ligue avait répondu par une menace de dépôt de plainte: "Ces déclarations sont indignes de vos fonctions. (...) Nous nous réservons donc la possibilité d'engager toute action sur le plan judiciaire pour défendre la LFP ainsi que ses membres élus, bénévoles ou salariés".

JA avec Arthur Perrot