Bordeaux: conservé malgré la descente en Ligue 2, Guion veut prendre sa "revanche"

Le choix de la stabilité. Pourtant relégué en Ligue 2 au bout d’un interminable calvaire, Bordeaux a finalement décidé de conserver David Guion avec l’objectif de remonter immédiatement. La direction des Girondins a d’abord pensé à Jean-Marc Furlan (Auxerre) et Omar Daf (Sochaux), mais aucune de ces pistes n’a abouti. Face à ces échecs, l’idée de continuer avec Guion a donc pris le dessus. Le Manceau de 54 ans correspond au profil ciblé : un entraîneur français connaissant bien la deuxième division. En 2018, il avait ramené le Stade de Reims dans l’élite après deux ans de purgatoire. "Je dois une revanche à tout l’environnement bordelais", explique-t-il dans une interview donnée ce samedi à Sud Ouest.
Il espère "un recrutement assez conséquent"
Pour réussir sa mission, il promet de s’appuyer notamment sur les jeunes du centre de formation et espère garder certains éléments de l’effectif actuel. "On est d’accord sur les garçons que je souhaite voir rester : on a envie de bâtir sur l’axe Ahmedhodzic - Ignatenko - Mara, explique-t-il. Mais c’est le technicien qui parle (sourire). Je suis au courant de la situation économique. Si le club reçoit des propositions impossibles à refuser pour des garçons… Je me dois de l’accepter et je le comprends." Comme expliqué par RMC Sport, Bordeaux doit trouver 40 millions d’euros pour espérer repartir en L2. Pour y parvenir, les équipes de Gérard Lopez pourront compter sur plusieurs rentrées d’argent : la somme versée par CVC fin juin (8,25 millions) et l’aide de la LFP aux clubs relégués en Ligue 2 (7 millions d’euros) en plus de possible ventes de joueurs (Hwang, Elis, etc). L'actionnaire principal et président Gérard Lopez devra toutefois remettre la main à la poche, avec une somme estimée autour de 20 millions d’euros.
"On va faire un recrutement assez conséquent, même si ça va dépendre de pas mal de facteurs comme les départs et la DNCG", reconnaît d’ailleurs Guion, qui insiste tout au long de cette interview sur "l’exigence" qu’il souhaite imposer à son vestiaire. Tout en reconnaissant "une erreur" lors de son arrivée en Gironde en février dernier, en remplacement de Vladimir Petkovic. "Quand je suis arrivé, l’équipe venait de prendre huit buts (5-0 à Reims, 3-2 à Lens). L’idée était de la rassurer, d’où le 5-3-2 mis en place très rapidement. Contre Monaco (1-1), pour mon premier match, j’ai vu le verre à moitié plein avec ce match nul et ce petit nombre d’occasions concédées. Ce match est un tournant. J’aurais dû voir le verre à moitié vide et envoyer un message aux joueurs pour aller chercher la gagne, pas seulement les rassurer", dit-il.
Avec seulement 31 points, Bordeaux a conclu la saison à la dernière place de la Ligue 1, derrière le FC Metz et Saint-Etienne. Pour relever la pente, le club a déjà prévu de se renforcer en défense avec le recrutement attendu de Yoann Barbet, défenseur central formé en Gironde et laissé libre par les Queens Park Rangers.