Bordeaux: la situation financière tendue des Girondins, qui doivent trouver 40 millions d'euros illico

Aux Girondins, on est encore bien loin de se projeter sur le sportif. La priorité du club reste de passer l’étape de la DNCG qui effraie les supporters, partenaires et salariés du club. Le déficit du club est estimé à 40 millions d’euros d’après le journal Sud-Ouest. Un chiffre que RMC Sport est en mesure de vous confirmer. Pour résorber ces 40 millions d’euros, les équipes de Gérard Lopez pourront compter sur plusieurs rentrées d’argent.
La somme versée par CVC fin juin (8,25 millions) et l’aide de la LFP aux clubs relégués en Ligue 2 (7 millions d’euros) en plus de potentielles ventes de joueurs (Hwang, Elis, etc). Malgré tout l’actionnaire principal et président Gérard Lopez va devoir remettre la main à la poche pour espérer que le club survive en L2. La somme est estimée autour de 20 millions d’euros. L’ancien président du LOSC travaille toujours à l’entrée au capital du club d’investisseurs mais difficile de trouver des partenaires intéressés avec une relégation sportive et une situation financière plus que délicate. La première étape devant la DNCG est fixée le 14 juin.
Une relégation à titre conservatoire à envisager le 14 juin
Le gendarme financier du foot français risque de prononcer une relégation en National du club à titre conservatoire, comme la saison passée. Les Girondins feront alors appel pour gagner un maximum de temps pour essayer de réduire ce déficit de 40 millions. Bordeaux sera alors une nouvelle fois entendu par la DNCG début juillet pour une nouvelle audition. Les sommes touchées sur les transferts de Jules Koundé et Aurélien Tchouaméni, formés au club, ne seront pas pris en compte. Cet argent sera directement englobé dans la dette du club (les Girondins vont toucher 20% sur la plus-value à la revente).
La dette est, elle, estimée à 50 millions d’euros. C’est ce que le club doit rembourser à ses créanciers (les fonds d’investissement Fortress et King Street). Pas de panique pour les supporters bordelais, le montant de cette dette n’est pas important à court-terme pour la DNCG qui sera attentive au déficit et à la future trésorerie du club en L2. Même si la déception est toujours présente au sein des pouvoirs publics bordelais après cette descente. "On oscille entre gâchis et tristesse", souffle un proche du maire Pierre Hurmic à RMC Sport. La mairie de Bordeaux affirme de son côté qu’elle a "des garanties de Gérard Lopez pour la L2".
Le projet sportif dans le flou
Les échanges sont d’ailleurs réguliers avec le directeur général du club Thomas Jacquemier et on se montre optimiste pour la saison prochaine. Des échanges entre les deux parties vont d’ailleurs débuter cet été pour renégocier le loyer du Haillan qui sera revu à la hausse et dont le bail arrive à échéance le 30 juin 2023. Difficile dans ces conditions de travailler sereinement sur le projet sportif même si le directeur technique Admar Lopes est déjà au travail depuis plusieurs semaines.
Comme le révélait RMC Sport jeudi soir, les Girondins devraient faire signer leur première recrue rapidement avec Yohann Barbet défenseur central formé en Gironde qui évoluait à QPR. Il arrive libre avec une clause dans son contrat qui le libérerait de son engagement si Bordeaux ne peut évoluer en L2. Le dossier du coach est également brulant. Selon nos informations Omar Daf l’entraineur de Sochaux est la priorité des marines et blanc même si le maintien de David Guion, qui connait le championnat, à son poste est loin d’être à exclure. Il aurait l’avantage d’avoir un coach opérationnel rapidement et qui connait le contexte du club. La seule certitude actuellement au sein du club est que l’intersaison est loin, très loin d’être de tout repos.