Conrad-Fortin, le coup de fil troublant

Jean-François Fortin - AFP
Dans son édition du jour, le Canard Enchaîné révèle le contenu d’une conversation téléphonique gênante entre les présidents nîmois et caennais, Jean-Pierre Conrad et Jean-Michel Fortin, placés en garde à vue ce mardi. Un dialogue capté dans le cadre de la mise sur écoute Serge Kasparian, actionnaire du Nîmes Olympique, actuellement écroué dans une enquête sur un cercle de jeu parisien. La scène se passe en mai dernier. Alors qu’un nul arrange les deux équipes lors d’un match en retard, intercalé entre les avant-dernière et dernière journées de L2, les deux hommes entrent en contact. Extraits : « Fortin : "Toi, c’est un point aussi ?" Conrad : "Ouais, il nous faut un point, voilà." Fortin : "Ben, si on n’est pas trop cons, hein ?" Conrad : "Dis-toi bien que, le nouveau président de Nîmes, il n’est pas trop con. Il s’est même bonifié et a amené un cadeau pour tout le monde". » Caennais et Nîmois se sépareront sur un match nul (1-1). Quelques jours plus tard, les premiers valideront leur montée dans l’élite et les seconds obtiendront leur maintien. Le Canard Enchaîné rappelle par ailleurs que les délégués de la rencontre se sont étonnés de l’apathie des deux équipes durant les 20 dernières minutes de ce Caen-Nîmes crucial et ajoute que le président nîmois « a fait déposer à la porte du vestiaire caennais 24 cartons de 12 bouteilles de vin ». A ce sujet, ne manquez pas nos révélations sur les moyens utilisés par des dirigeants nîmois pour tenter de corrompre des joueurs.