Face à la rétrogradation, Nîmes veut… monter !

Monter pour mieux rester. Voilà le nouveau défi qui attend le Nîmes Olympique en cette fin de saison. S’il veut conserver sa place en Ligue 2, le club gardois va devoir réussir à accrocher… la Ligue 1. La faute à la sanction prononcée mardi par la commission de discipline de la LFP, qui a décidé de rétrograder les Crocodiles d’une division la saison prochaine dans le cadre de l’affaire des matches présumés truqués. Selon toute vraisemblance, cela devrait vouloir dire une chose : direction le National. Sauf si… Car il reste un si. Actuel huitième à dix journées de la fin du championnat, Nîmes a une solution pour perdurer dans l’antichambre de l’élite la saison prochaine : accrocher l’une des trois premières places. D’habitude synonyme de montée, l’exploit signifierait cette fois un droit de rester. En attendant la fin des procédures administratives, qui devraient être longues.
Mission pas facile, certes, mais pas impossible non plus pour une équipe qui compte « seulement » sept points de retard sur Angers et Dijon (actuels deuxième et troisième) et qui présente le meilleur bilan de L2 sur l’année civile 2015 à égalité avec Angers, avec 22 points pris depuis janvier. « Il faut se battre. On a encore une possibilité de renverser le sens de l’histoire, confirme le président Christian Perdrier. La troisième place est à notre portée. Il faut aller la chercher. » Même son de cloche du côté des joueurs, qui refusent de se laisser abattre. « Le podium ? Rien n’est impossible dans le foot, lance Jonathan Parpeix. C’est quelque chose de très difficile mais si on veut rester en L2, ça passe par là. » « Tant qu’il y aura une possibilité mathématique, on essayera de la jouer, poursuit Mathieu Robail. Ça va être très compliqué mais on va jouer notre chance jusqu’au bout. »
Perdrier : « S’il faut que je quadruple les primes, je le ferai »
Et José Pasqualetti, l’entraîneur, d’enfoncer le clou : « Avant les sanctions, j’avais dit aux joueurs qu’on était pratiquement sauvés avec nos 41 points. Et je leur avais dit : pourquoi ne pas rêver ? Aujourd’hui, il faut plus que rêver. La tâche sera très difficile et on va peut-être nous prendre pour des fous mais on va essayer d’aller chercher cette troisième place. » Pour motiver ses troupes, le président nîmois joue même la carte financière. « S’il faut que je double, triple, quadruple les primes, je le ferai », lâche Perdrier. Sans oublier d’utiliser un autre ressort : « Si je peux faire un appel au public, c’est ça : venez soutenir l’équipe qui a besoin de vous. Il faut hurler, crier, faire sentir aux gens qu’à Nîmes, on ne se laissera pas faire. On va se battre jusqu’au bout. Le meilleur moyen de le faire, c’est de gagner tous nos matches. » Leader des Gladiators, Guillaume a bien reçu l’appel : « Il faut montrer qu’on est tous derrière le club, qu’on forme un bloc. Le Nîmes Olympique va se relever. » Pour le faire en L2, les Crocos vont devoir transformer leur fin de saison en exploit.