LFP: Christian Leca, le président de l'AC Ajaccio, suspendu 8 mois de toutes fonctions officielles

Le 2 février dernier, Christian Leca, président de l'AC Ajaccio, démissionnait de ses fonctions au sein de la Ligue et à la présidence du collège Ligue 2. Une décision prise, sur les conseils de son avocat, après des insultes proférées envers les membres de la commission de discipline de la LFP. Après une procédure engagée par le conseil national de l'éthique, la commission fédérale de discipline fédérale l'a auditionné ce jeudi.
Selon les informations de RMC Sport, elle a décidé dans la foulée de le suspendre de toute fonction officielle pendant huit mois. La commission a estimé que les propos publics proférés étaient "insultants". Dans son barème, cela rentre dans "propos injurieux de dirigeants contre officiels hors rencontre" (trois mois). Cette sanction a été doublée, puisque selon la LFP un président a un devoir d'exemplarité renforcé.
La commission a aussi noté que le communiqué n'a pas été retiré du site de l'AC Ajaccio. Ce qui a donc aggravé les choses. Une nouvelle élection devrait très rapidement être organisée par l'instance pour déterminer le nouveau patron du regroupement des clubs de deuxième division.
A l'origine de cette histoire, l'AC Ajaccio contestait la suspension de deux matchs (dont un avec sursis) infligée à son défenseur camerounais Oumar Gonzalez pour une simulation lors du match de la 19e journée de Ligue 2 remporté 1-0 contre Grenoble. Dans un communiqué virulent, le club corse avait écrit: "La note est salée, d’autant que le joueur adverse impliqué, lui s’est vu retirer son carton rouge. De la à penser que Monsieur Deneu (Sébastien Deneux, le président de la commission de discipline, ndlr) et son équipe font dans la xénophobie, il n’y a qu’un pas que nous n’hésitons pas à franchir".
La LFP avait menacé de porter plainte
La direction de la Ligue avait répondu par une menace de dépôt de plainte: "Ces déclarations sont indignes de vos fonctions. (...) Nous nous réservons donc la possibilité d'engager toute action sur le plan judiciaire pour défendre la LFP ainsi que ses membres élus, bénévoles ou salariés".
Contacté par RMC Sport, Christian Leca avait expliqué son choix d'abandonner ses fonctions au sein de la LFP: "Je me retire, sur les conseils de mon avocat, de toutes mes fonctions officielles au sein de la LFP. Je ne varie pas dans mes déclarations. Ma façon de voir les choses ne colle pas avec celle de la LFP, il était donc temps de siffler la fin du match".
"Je ne ressors de cette affaire pas indemne, mais je suis en accord avec mes principes, avait-il déclaré. Je ne supporte pas l’injustice et le parti pris. J’avoue que je n’aurais pas dû parler de xénophobie mais de 'corsophobie'. Je vais maintenant me concentrer sur mon club. J’ai fait mon maximum pour faire avancer les choses à la LFP. J’espère qu’à l’avenir le coup de pied que j’ai donné dans la fourmilière servira à éviter d’autres dérives".