Ligue 2: favoris, outsiders, surprises… à quoi s'attendre cette saison?

Des relégués dans l'inconnu
Toulouse ayant remporté son duel en barrages face à l'AC Ajaccio, seuls deux clubs sont descendus en Ligue 2: Troyes et Metz. Deux habitués de "l'ascenseur", qui gèrent normalement plutôt bien ces relégations. Mais les deux effectifs ont été pillés lors du mercato, avec notamment les départs de Hérelle, Grandsir ou Dingomé côté troyen et Mollet, Roux ou encore Niakhaté côté lorrain. C'est donc plutôt dans l'inconnu que les deux équipes, qui ont aussi changé d'entraîneur (Rui Almeida à Troyes et Frédéric Antonetti à Metz), abordent cette opération remontée.
Des grands noms qui visent la remontée
La Ligue 2, mieux vaut ne pas s'y attarder sous peine d'y rester très, très longtemps. C'est la leçon qu'Auxerre, Lens et Le Havre pourraient donner à Lorient. Grands favoris à la remontée la saison dernière, les Merlus entament leur deuxième exercice avec toujours le même objectif: vite retrouver l'élite. La pression est donc grande pour Mickaël Landreau, qui a perdu Mateo Guendouzi (Arsenal) et Denis Bouanga (Nîmes) durant le mercato.
Le Lens de Philippe Montanier a effectué un recrutement prometteur (Leca, Haïdara, Centonze, Tahrat…), et ce n'est pas encore fini, et fait donc figure de candidat très crédible au top 5. Le Havre, éliminé en play-offs contre l'AC Ajaccio, devrait aussi jouer les premiers rôles malgré le départ de Mateta (19 buts la saison dernière). De son côté, Auxerre misera sur l'expérience de Pablo Correa et un groupe pour une fois peu modifié à l'intersaison pour essayer de retrouver une L1 quittée en 2012.
De nombreux outsiders
Le gros du peloton n'affiche pas clairement son objectif de montée, mais impossible de croire qu'il n'est pas dans un coin de leur tête. A commencer par Brest, qui a terminé successivement 4e et 5e lors des deux dernières saisons et dont l'effectif a très peu bougé. Même constat pour l'AC Ajaccio, Clermont (malgré les départs de Bernardoni, Centonze et Ajorque), Châteauroux, voire le Paris FC, qui a perdu sur le banc Fabien Mercadal (Caen) mais l'a remplacé par l'expérimenté Mecha Bazdarevic. Sauvés de justesse la saison dernière, Nancy et le Gazélec Ajaccio ont effectué un recrutement cohérent et devraient viser plus haut.
Ils devraient jouer le maintien, mais…
A priori pour eux, le maintien devrait convenir. Mais en Ligue 2, qu'il y ait une surprise n'en est plus vraiment une, comme en attestent par exemple les montées des promus Strasbourg et Amiens il y a deux ans. Cette saison les clubs qui montent s'appellent Béziers, le Red Star et Grenoble. Si le premier fait clairement figure de "Petit Poucet", les deux autres sont un peu plus ambitieux, même s'ils se conteront assurément du maintien.
Pour Niort, Orléans et Valenciennes, l'objectif est un maintien "confortable", avec l'envie d'aller goûter à la première partie de tableau. Quant à Sochaux, le changement de direction a entraîné un mercato invraisemblable, avec plus de dix arrivées et une petite quinzaine de départs. Un grand renouvellement qui, en Ligue 2, est une stratégie qui a rarement porté ses fruits.