Ligue 2: le président de Bastia dénonce un "lynchage médiatique" envers son entraîneur après son coup de sang

48 heures après le match bouillant entre Bastia et Pau, le président du club corse veut mettre les choses au clair. Vendredi, la rencontre de la 20e journée de Ligue 2 a été tendue dans les tribunes mais surtout sur le terrain. En bord de touche, l'entraîneur bastiais Benoît Tavenot s'est rendu coupable d'un très mauvais geste à l'égard du Palois Jordy Gaspar, qu'il a traîné par le maillot. Un comportement que le coach a regretté, tout comme son président.
"Ce sont des situations très compliquées à gérer, il y avait évidemment une grande tension après la célébration excessive du buteur et du banc palois. Cela a agacé tous les acteurs de la rencontre et notre public. Toutefois, il est essentiel de garder la tête froide et d’avoir plus de maîtrise. Ce qu’il s’est passé ne correspond pas à ce que nous attendons du Sporting sur et en dehors du terrain", a confié Claude Ferrandi dans un entretien accordé sur le site du club corse.
Tavenot livré au "tribunal d'internet" dénonce Ferrandi
Conscient que son entraîneur a eu un comportement "qui n'était pas approprié" et qu'il a "réagi sous le coup de la tension", le président corse a pris la défense de Benoît Tavenot, victime selon lui d'un "lynchage médiatique". "Il est important de souligner que le traitement médiatique qu’il subit est totalement injuste. Le diffuseur de la Ligue 2 BKT n’a même pas attendu le coup de sifflet final pour diffuser les images sur les réseaux sociaux et livrer ainsi Benoît au 'tribunal d’internet'. Ce lynchage médiatique par des journalistes qui cherchent du sensationnel est très difficile à digérer. Benoît est une bonne personne, honnête, travailleuse et c'est quelqu'un de très juste dans la vie", poursuit Claude Ferrandi.
Exclu pour ce geste sur le joueur palois, Benoît Tavenot s'expose à de lourdes sanctions. Tout va dépendre de comment la commission de discipline interprète cet accrochage. Si un "comportement excessif/déplacé" est retenu, le technicien s'expose à au moins deux matchs de suspension. Mais l'addition pourrait être bien plus lourde si la commission estime qu'il s'agit d'une bousculade volontaire puisque le barème est à douze matchs de suspension.
Au cours de cette soirée sous haute tension, des échauffourées ont également éclaté en tribunes. Des "cas isolés difficiles à maîtriser", rappelle le président de Bastia, qui confirme que le club "prendra ses responsabilités et mettra tout en œuvre pour que cela se calme". "Le club a déjà appliqué des sanctions cette saison. D'autres pourront suivre, mais nous privilégions avant tout la pédagogie. Nous sommes prêts à faire face aux conséquences et à assumer nos responsabilités. Mais nous attendons aussi que la commission fasse preuve d’équité, en tenant compte de tous les éléments et en ne cédant pas aux pressions médiatiques."