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Matchs truqués en L2 : le CA Bastia nie toute implication

Antoine Emmanuelli et Jean-Sébastien de Casalta

Antoine Emmanuelli et Jean-Sébastien de Casalta - AFP

Cité par le Canard Enchaîné dans l’affaire des soupçons de matches truqués en Ligue 2, le CA Bastia a nié toute implication. Si Antoine Emmanuelli, le président du club corse aujourd’hui en National, a reconnu avoir rencontré son homologue nîmois avant le match entre les deux clubs la saison dernière (0-0), il assure que l’arrangement n’a pas été évoqué.

Mis en cause dans un article du Canard Enchaîné dans l’affaire des soupçons de matches truqué en Ligue 2, le CA Bastia a réagi ce mercredi lors d’une conférence de presse. Pour le club corse, déjà assuré d’être relégué en National et qui aurait été approché par les dirigeants nîmois pour lever le pied lors du match de la 32e journée (0-0, le 12 avril), contre le versement de 100 000 euros, ces accusations sont complétement fausses.

Le président du CAB, Antoine Emmanuelli, et l’avocat du club, Jean-Sébastien de Casalta, sont revenus sur cette affaire, en précisant qu’aucun membre du club n’avait fait l’objet de la moindre garde à vue et qu’aucune perquisition n’avait été menée dans les locaux du club, seul le président ayant été entendu en simple qualité de témoin. « Pour ce qui est du contenu de cet article, puisque c’est d’ailleurs le seul article qui laisserait à penser que le CAB pourrait avoir quelque chose à se reprocher, nous en démentons le contenu que nous considérons comme étant mensonger », a lancé l’avocat du club corse. 

Emmanuelli : « C’est stressant, choquant et fatigant »

Si Antoine Emmanuelli affirme que s’il y a bien eu rendez-vous avec Jean-Marc Conrad, le président nîmois, la veille du match, il est intervenu dans le cadre d’une coutume du club bastiais qui invite au restaurant les dirigeants adverses présents la veille du match et n’a fait l’objet d’aucune négociation. De plus, ce dîner aurait déjà été planifié alors que Conrad n’était pas encore le président du Nîmes Olympique.

« On a parlé de banalités, de sport, de football, dans quel état d’esprit on était par rapport à notre situation, parce qu’il n’était pas du tout évident de gérer un groupe qui était condamné. Donc il m’a félicité du parcours que l’on avait fait en National, tout simplement. (…) C’est stressant, choquant et fatigant. Ça rend amer. On va se défendre par la passion et pour le football. » L’avocat du club a d’ailleurs précisé que selon les suites de cette affaire à laquelle il n’a aucun accès, le club n’étant pas inquiété par la justice, le CAB se réserverait le droit d’attaquer en justice toute personne ou entité portant atteinte à l’honneur du club.