Nîmes rétrogradé - Pasqualetti : "J’ai envie de vomir"

José Pasqualetti, quelle est votre première réaction à cette sanction ?
Ma première réaction, c’est que j’ai envie de vomir. Hier (lundi) j’étais encore devant cette fameuse commission. Dans le dossier, je pense qu’il n’y a rien concernant les joueurs. Que les présidents puissent discuter de choses et d’autres, c’est une chose. Aujourd’hui je n’ai pas tous les tenants et les aboutissants, mais quand je vois que les personnes qui ont éventuellement agi ne sont pas sanctionnées mais que le club l’est… Sincèrement, je me demande ce que je vais dire à mes joueurs demain.
Estimez-vous cette sanction disproportionnée ?
Il n’y a rien dans le dossier, pas une preuve qu’un des matches ait été truqué, pas une preuve que les joueurs et les entraîneurs se soient entendus. Il n’y a rien du tout dans ce dossier ! C’est quoi ? Il fallait sanctionner ? Il n’y a rien. Aujourd’hui, il nous reste dix matches à jouer. Comment je vais passer la nuit ? Qu’est-ce que je vais dire à mes joueurs demain ? Comment je vais faire pour jouer les dix derniers matchs ? Il faudra qu’on me l’explique car sincèrement j’ai pris un gros coup sur la tête. Je ne m’attendais pas ça. Depuis le mois de novembre et que les affaires ont éclaté, les dirigeants actuels ont tout fait pour redorer le blason du club. Sur le terrain, on a aussi tout fait et dieu sait si on est parti de loin. Aujourd’hui, on prend ça en pleine figure. Sincèrement, je ne sais pas comment je vais réagir demain.
Comment s’est déroulée votre audition devant cette commission ?
Je me suis levé à 6h hier matin pour arriver à Paris à 13h. On m’a posé des questions pendant trois minutes ! Et encore, on m’a demandé ce que je pensais du match Nîmes-Istres (1-0, le 18 avril 2014, ndlr). J’étais dans la tribune avec ma femme car j’avais été démis de mes fonctions d’entraîneur d’Istres… J’ai dit au président de la commission : « Je ne vois pas ce que je fais ici ». Il y plein de choses que je ne comprends pas. Je ne sais pas quels mots je vais trouver demain pour préparer le match de Tours. Est-ce que je joue avec l’équipe réserve ? Est-ce que je joue le match ? Je ne sais pas… Je vais vous faire une confidence : ce matin j’ai demandé à mes joueurs si on avait un peu d’ambition et, si on était capables de se faire plaisir, d’aller chercher la 3e place. Voilà comment j’ai motivé mes joueurs. Qu’est-ce que je vais leur dire demain ? Je suis un peu abasourdi. J’ai l’impression que tout le travail qu’on fait est mis à terre par des décisions qui me semblent démesurées.