
Niort: a la rencontre de Dylan Louiserre, l'une des révélations de la Ligue 2
Niort n’a plus gagné depuis 10 matches… ça semble difficile pour le club depuis le départ de Patrice Lair, y-a-t-il une relation de cause à effet?
Je ne pense pas que ce soit une affaire d’entraîneur. On est dans le dur parce qu’on a un peu de malchance en ce moment. On manque d’expérience aussi à certains moments. Ce n'est pas grand chose, mais ça aurait pu nous faire gagner des matches récemment. On a le sentiment que la trêve a cassé notre dynamique. Le moment difficile qu’on a passé avec le changement d’entraîneur a pu être digéré d’une manière différente en fonction des joueurs, mais ce n’est pas une excuse pour parler des mauvais résultats.
Niort était dans le wagon de tête à la trêve, vous êtes 11e désormais. Regardez-vous encore devant?
On est à 8 points de la 5e place donc oui toujours. Mais derrière ça revient vite également. Le plus important maintenant, c’est de se relever de cette mauvaise série, de prendre des points et il faudra voir dans 3-4 matches où on se situe.
Vous êtes l’un des joueurs les plus utilisés (3e de l'effectif, 2226 minutes) à Niort depuis le début de saison, vous attendiez-vous à jouer autant?
Non. Quand j’ai signé, je pensais intégrer la rotation comme je sortais d’une saison très difficile au Havre. Mais finalement, tout s’est très bien passé. Il faut aussi dire que j’ai mis toutes les chances de mon côté. En arrivant, j’ai effectué une préparation physique chez moi à Rouen avec mon agent et un préparateur avant de démarrer la saison. Je suis arrivé en étant bien dans mon corps et dans ma tête. Venir à Niort a été une excellente décision et je me suis libéré désormais.
Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné au Havre, votre club formateur, où vous n'avez jamais réussi à vous imposer?
Je ne sais pas trop. J’ai entendu des choses avec le coach sur place (Oswald Tanchot), mais il faudrait que je lui en parle pour savoir si les rumeurs sont vraies. Quand je suis revenu de prêt d’Avranches (22 matches, toutes compétitions confondues), je pensais que j’aurais ma chance. Je pense que j’avais les qualités pour jouer là-bas, mais il faudrait demander à l’entraîneur ou à la direction. J’ai toujours été très professionnel à l’entraînement, j’ai toujours donné le maximum. Sans résultat. Franchement, ça a été difficile. Il y a des moments où je me disais ‘est-ce qu’un club de L2 va te faire confiance après une telle saison?’. Mais finalement tout est bien aujourd’hui.
Vous avez disputé 25 matches cette saison, pour 4 passes décisives. Ce qui est finalement assez peu quand on connait votre style de jeu. Les statistiques, c’est important pour vous ?
Pas tant que ça. Je sais que c’est important dans l'analyse que les gens font de tes performances, surtout pour se faire repérer si on veut jouer plus haut, mais ça dénature le football pour moi. Si jamais je suis en situation de frapper, mais que mon coéquipier à côté est mieux placé, je dois faire quoi? Frapper, parce que je dois avoir des stats, ou lui donner? Moi je préfère lui donner. Je préfère aussi créer des espaces pour mes partenaires, être au début d’une action, venir chercher le ballon bas et le faire remonter. C’est mon style de jeu.
Ce n'est pas un frein dans le football actuel de ne pas avoir de stats?
Je pense que si. Parce que les gens ne regardent que les buts, les passes décisives, les passes réussies... Mais je ne veux pas changer mon jeu pour ça. Sinon je change la nature de ce que représente le football pour moi.