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Révolution à Saint-Étienne: les Socios Verts entrent au capital de l'ASSE

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Le groupe de supporters des Socios Verts a réuni les fonds suffisants pour acquérir 0,1% de l'AS Saint-Étienne. L'association va donc entrer au capital de l'ASSE.

L'AS Saint-Étienne va désormais appartenir (en partie) à ses supporters. L'association stéphanoise de supporters Socios Verts a annoncé, par la voix de son vice-président Julien Béal, avoir obtenu les 120.000 euros nécessaires pour le rachat de 0,1% des parts de l'AS Saint-Étienne grâce à une cagnotte en ligne. Cette entrée au capital permettra à l'association créée en 2021, de participer à l'assemblée générale des actionnaires.

Le groupe de supporters pourra donc acquérir 13.500 parts sociales de la SASP (Société anonyme sportive professionnelle) AS Saint-Étienne Loire, détenues par un de ses anciens directeurs généraux, Vincent Tong-Cuong. La direction de l'ASSE a en effet confirmé avoir "décidé de ne pas faire jouer (son) droit de préemption, qui aurait pu bloquer" la vente de ces parts.

Platini et Larqué parmi les donateurs

Les Socios Verts pourront désormais participer à l'assemblée générale des actionnaires, mais ils ne siégeront pas au conseil d'administration du club détenu par le Canadien Kilmer Sports Ventures et présidé par Ivan Gazidis. Leur projet initial visait à recueillir à 500.000 euros pour détenir près de 5% du capital (qui a depuis été fortement augmenté) et intégrer le conseil d'administration.

Selon Julien Béal, quelque 4200 supporters ont déjà participé à la levée de fonds, qui se poursuit jusqu'à vendredi. Les donateurs viennent de toute la France, départements et régions d'Outre-Mer compris, et comptent des grands noms du football, avec des internationaux passés par l'AS Saint-Etienne tels que Michel Platini, Jean-Michel Larqué ou Lubomir Moravcik, a-t-il ajouté.

En référence à la date de création de l'ASSE en 1933, la participation demandée aux Socios est de 19,33 euros pour les particuliers et 420 euros pour les entreprises. À la différence de pays européens comme l'Espagne ou l'Allemagne, la culture des socios est encore peu développée en France et n'existe que dans une poignée de clubs de foot de différents niveaux, comme à Sochaux, Guingamp, Rouen ou Bastia, même si la démarche est engagée dans plusieurs autres clubs.

Antoine Bellanger avec AFP