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Situation lunaire à Nîmes: toujours en froid avec leur président, des ultras nîmois interdits de stade face à Bastia

Les supporters de Nîmes lors de la saison 2021-2022.

Les supporters de Nîmes lors de la saison 2021-2022. - Iconsport

Interdits de stade pour la rencontre face à Bastia ce samedi, les Gladiators, groupe d'ultras du Nîmes Olympique, ont exprimé leur incompréhension aux abords du stade, eux qui sont en froid avec Rani Assaf, le président du club gardois.

Les tensions entre les supporters de Nîmes et le président Rani Assaf sont toujours aussi vives. Quelques jours avant le match face à Bastia au stade des Costières, les Gladiators avaient écrit à la préfète du Gard et à la LFP pour leur signaler "leurs inquiétudes quant à l'accueil qui leur sera réservé aux abords du stade par les agents de sécurité et par les forces de l'ordre". Ils affirmaient encore redouter "des excès de zèle, voire des provocations initiées par le club". Selon leurs dires, les drapeaux, tambours et autres bâches ne seraient pas admis dans les tribunes par la direction du club.

Présents comme convenu aux abords des Costières ce samedi soir, certains d'entre eux ont montré au personnel de sécurité un règlement qui autorise leur entrée au stade avec des banderoles. "Arrêtez de suivre un mouton !", "M. Assaf fait sa propre loi au stade, c'est ça ?!", peut-on notamment entendre sur des vidéos captées par France Bleu Gard Lozère.

Des supporters "énervés et dépités"

Alors que le match a commencé depuis cinq minutes, les Gladiators ont persisté pour entrer avec un mot d'ordre: des chants et aucun dérapage, tandis qu'une quinzaine de policiers sont présents. "On est énervé et dépîté parce que maintenant, on sent bien que c'est un point de non-retour. Il n'y a pas moyen de s'arranger. On demande à ce que (Rani) Assaf s'en aille. Le club n'est pas viable sans supporters. Je ne parle pas qu'au nom des Gladiators, ça se voit aux affluences. Ses supporters, il n'est pas prêt de les récupérer. Son projet a besoin de supporters, un club a besoin de supporters", a confié Dimitri Pialat, le président des Gladiators Nîmes 1991, aux médias locaux.

Résiliés, la majorité des supporters nîmois ont entonné un dernier chant avant de quitter l'enceinte, les banderoles sous les bras. Certains ultras sont restés et ont discuté avec les policiers. Un ultra a confié à France Bleu Gard Lozère : "On leur en veut pas à eux, ils font leur travail. C'est plus haut que ça va pas."

Les tensions entre le président et les supporters ne datent pas d'hier. Juste avant la reprise de la saison, les Gladiators avaient publié un communiqué dans lequel ils critiquaient de nombreuses décisions de la direction, en accusant le président Rani Assaf de vouloir dissoudre leur association. Ils évoquent également le Grinta Club, présenté par les dirigeants des Crocos.

"Un mot, quand même, sur le Grinta Club, la fameuse et tant attendue supra-association présentée la semaine dernière. Nous parlons d’une structure présentée comme une 'association de supporters' amorcée par Rani Assaf en personne. Elle sera présidée pendant un an par Jean-Jacques Bourdin, le président d’honneur du NO qui représentera donc les supporters en toute indépendance au conseil d’administration. Ses caisses seront tenues par le conseiller en communication du club."

AS