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Violences dans le foot: pourquoi le président de Laval souhaite la fin des parcages visiteurs

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Laurent Lairy, président du Stade Lavallois, milite pour la fermeture des parcages et la dispersion des supporteurs dans les stades pour endiguer la violence. "Les arrêtés qui sont pris rajoutent de la pression, des coups, de l’excitation", estime-t-il.

Une solution contre la violence dans les stades de football? Laurent Lairy, président du Stade Lavallois, émet une idée pour tenter de freiner les incidents entre supporteurs. "J’aimerais qu’on enlève les parcages et qu’on essaie de disperser les supporteurs", propose-t-il dans les colonnes de Ouest-France. "Je pense que le parcage ne fait que rajouter de la violence à l’excitation".

"Il n’y a que dans le foot qu’on voit des cages à lion avec des filets"

"Je ne vois pas pourquoi ça ne marcherait pas dans le foot alors que ça marche partout ailleurs", poursuit-il. "Il n’y a que dans le foot qu’on voit des cages à lion avec des filets. Les arrêtés qui sont pris rajoutent de la pression, des coups, de l’excitation. Dès qu’il y a une brèche, ça part en live. C’est mon avis, je ne dis pas que j’ai raison mais je voudrais bien faire un tour de table, convaincre les instances d’essayer de réfléchir à ça."

Les incidents autour et à l’intérieur des stades en France sont nombreux depuis le début de saison et la mort d’un fan nantais devant la Beaujoire, tué le 2 décembre dernier avant le match contre Nice, a entraîné de nombreuses interdictions de déplacements de supporteurs visiteurs. Quelques semaines plus tôt, le bus de l’OL avait notamment été caillassé dans les rues de Marseille, comme celui des Brestois à Montpellier, avant que des saluts nazis et des cris racistes soient aperçus dans le parcage visiteur du stade Vélodrome.

"On doit être exemplaires et je ferai tout pour qu’on y arrive"

"J’ai une déception sur le manque de complicité qu’il peut parfois y avoir avec certains supporteurs, regrette aussi Lairy. Quand je vois ce qu’il s’est passé contre Angers (les supporteurs se sont provoqués dans un bar avant le derby, le 5 août dernier), la réaction aux décisions prises est disproportionnée. On va me répondre qu’à Laval c’est bien gentil à côté de ce qu’il se passe ailleurs. Mais moi, je m’en fous de ce qu’il se passe ailleurs. On doit être exemplaires et je ferai tout pour qu’on y arrive".

JAu