Atlético-Juventus: Ronaldo de retour à Madrid en pestiféré

Quelques mois après son départ du Real, Cristiano Ronaldo va effectuer son grand retour à Madrid, ce mercredi (21h) avec la Juventus en 8e de finale aller de la Ligue des champions, mais dans le stade de l’Atlético, un adversaire qui le déteste.

Cristiano Ronaldo n’aura attendu que huit mois avant de retrouver Madrid. Dans les faits, il y est déjà revenu en janvier pour entendre sa condamnation à deux ans de prison pour fraude fiscale. Cette fois, il fera son retour sur un terrain, ce mercredi en huitième de finale de la Ligue des champions, celui de l’Atlético de Madrid, grand rival de son ancien club, le Real (2009-18), qu’il a quitté l’été dernier pour rejoindre la Juventus. 

"Il va se faire démonter"

Malgré le changement de maillot, peu de doutes seront permis sur la nature de l’accueil du Wanda Metropolitano. "Il va se faire démonter, image Fred Hermel, correspondant pour RMC Sport à Madrid et éminent intervenant de l’After Foot. Il a quand même l’habitude de souvent marquer des buts contre l’Atlético. Le Wanda ne va pas siffler la Juve, il va siffler Ronaldo."

Plusieurs fois bourreau de l’Atlético en Ligue des champions

En neuf saisons passées chez les Merengue, le Portugais a souvent tourmenté les Colchoneros contre qui il a marqué à 20 reprises. "Ronaldo représente beaucoup de choses, déjà c’est le meilleur joueur de l’équipe adverse, et puis il vient du Real, poursuit Fred Hermel. C’était quand même le mec le plus décisif pendant une décennie au Real. Il a battu deux fois l’Atlético en finale de la Ligue des champions." 

C’était en 2014 (buteur pour l’honneur sur penalty pendant la prolongation, 4-1) et 2016 (auteur du penalty victorieux, 1-1 5 tab 3). Il avait aussi fait vivre un cauchemar à l’Atlético lors de l’édition 2016-17 avec un triplé lors de la demi-finale aller (3-0). 

Son image ne passe pas

Plus que cette réussite, "CR7" paie aussi son image clinquante, qui ne passe pas auprès d’un club aux origines plus prolétaires que le Real, même si cela s’est largement dissipé depuis. "Il représente le bling-bling que l’Atlético refuse, image Fred Hermel. Enfin "refuse officiellement" parce que le club paie Griezmann 20 millions et Simeone est le manager le mieux payé de la Liga. Dans leur image de vouloir jouer les petits clubs un peu canailles, Ronaldo, c’est le symbole du foot bling-bling dans leur tête, dans leur côté populaire. Il y a plein de raisons pour siffler Ronaldo."

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Il sera inévitablement l’une des clés de cette confrontation cadenassée, comme il le fut chez les Merengue. "Quand il était au Real, il cristallisait toute l’aversion, souligne encore Fred Hermel. C’est le mec du Real qu’ils vont siffler, pas le mec de la Juventus." Son retour ne s’annonce pas tranquille dans une ville qu’il "a beaucoup aimé". "Il était très heureux, ce n’est pas anodin pour lui de revenir", conclut Fred Hermel. Pas anodin mais hostile. 

Nicolas Couet