Deux énormes bourdes en une semaine: comment expliquer la période compliquée de Saliba avant le PSG?

Le doute s'installe peut-être chez les Gunners. Patron de la défense d'Arsenal et désormais considéré comme l'un des meilleurs, voire le numéro un, à son poste en Premier League, William Saliba n'est pas au meilleur de sa forme. En l'espace d'une semaine, l'international français a commis deux erreurs importantes en match. Ce qui pose question sur sa fiabilité pour les demi-finales de Ligue des champions contre le Paris Saint-Germain (29 avril et 7 mai).
La première des deux bévues aurait pu coûter cher aux Gunners. Au Bernabéu, l'ancien Marseillais avait relancé le Real Madrid dans le quart de finale retour de C1 avec une perte de balle sur une relance de son gardien. Sa faute de concentration avait permis à Vinicius Junior, au pressing, de lui subtiliser le ballon et d'égaliser à 1-1. Un but qui aurait donner un coup de fouet aux Madrilènes, réputés ces dernières années pour leur capacité à emballer un match à élimination directe.
Compte tenu de l'issue positive de la confrontation, l'étourderie avait finalement été vite oubliée. Mais pile une semaine après, voilà que William Saliba se retrouve à nouveau fautif. Cette fois contre Crystal Palace en championnat, à l'Emirates Stadium. Là encore sous la pression de l'adversaire, le Français a complètement manqué une passe aux 25 mètres. À la réception, Jean-Philippe Mateta. Ni une ni deux, l'attaquant tricolore des Eagles a pivoté pour déclencher un tir en feuille morte qui a surpris David Raya et permis aux visiteurs d'égaliser à 2-2 (score final) alors qu'il restait moins de huit minutes dans le temps réglementaire.
Saliba enchaîne tous les matchs
Contrairement à l'épisode madrilène, ce but a donc coûté la victoire. Deux points de perdus qui n'ont pas vraiment de conséquences au classement de Premier League, tant Arsenal est seul au monde pour la deuxième place. Mais pour la dynamique et la bonne préparation de l'échéance parisienne, c'est une autre histoire. Ce qui explique sans doute que Mikel Arteta, qu'on n'avait pas entendu la première fois, ait publiquement haussé le ton.
"Quand on n'est pas au mieux mais qu'on gagne 2-1, on ne peut pas concéder ce but comme on l'a fait. Mais on l'a fait, c'est le football, et ça nous a coûté deux points", s'est agacé l'entraîneur espagnol.
Ces erreurs sont peut-être le signe d'une fatigue mentale. William Saliba n'a été dispensé qu'une seule fois de titularisation depuis début février: c'était contre le PSV Eindhoven en huitièmes de finale retour le 12 mars. Depuis, il enchaîne les matchs de 90 minutes. Et même de 120 minutes, en prenant en compte la prolongation contre la Croatie avec l'équipe de France en Ligue des nations.
Raya également fautif?
La donne aurait peut-être été différente si son binôme Gabriel ne s'était pas blessé début avril, alors que Riccardo Calafiori était déjà forfait depuis la dernière trêve internationale. Une hécatombe qui oblige Mikel Arteta à aligner Jakub Kiwior. Et donc à faire enchaîner William Saliba pour conserver des garanties dans ce secteur.
Peut-être aussi aussi que cette recomposition de la défense pose quelques problèmes dans les automatismes, étant donné que les deux erreurs sont la conséquence d'un pressing adverse en phase de relance. Et pour certains, le Français n'est pas le seul fautif.
"Si j'étais Saliba, j'irais dans le vestiaire en criant après Raya, en lui hurlant dessus", a commenté l'ancien grand attaquant anglais Michael Owen après Arsenal-Crystal Palace. Selon lui, le gardien espagnol ne se rend pas assez disponible pour offrir une solution d'urgence dans ce type de situation: "Qu'il se mette dans une position où on peut toujours lui faire la passe. Pour y aller en toute sécurité en cas de problème". Nul doute que Luis Enrique voudra exploiter cette faille.