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Di Meco: "Les joueurs du PSG se sont ch… dessus, c’est tout"

Eric Di Meco

Eric Di Meco - -

Balayé à Barcelone ce mercredi (6-1), le PSG a été éliminé en 8e de finale de la Ligue des champions. Une déroute qu’Eric Di Meco, membre de la Dream Team RMC Sport, met plus sur le dos des joueurs que sur celui d'Unai Emery.

« En premier lieu, les joueurs sont responsables. Je ne vois pas comment Emery peut continuer dans ces conditions, voire comment la saison va se finir pour le PSG, mais les premiers responsables sont les joueurs. Je veux bien tout entendre : "il fallait faire jouer lui, faire entrer lui…". Mais là, que tu joues en 4-3-3, 4-2-3-1, 4-4-2, ou que tu inventes une tactique, normalement c’est impossible.

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Vous avez vu les sept dernières minutes ? Neymar les qualifie tout seul. Les autres n’y croyaient même plus. Trapp a failli, Thiago Silva a failli, ce sont les joueurs. Ce n’est pas une question de tactique. Normalement, c’est impossible si tu fais un match sérieux, sans être génial. Parce qu’en face, Messi fait un match moyen et le match collectif du Barça n’est pas extraordinaire. Il y a une faillite collective des joueurs, notamment des cadres, qui est inexplicable et qui montre que, dans une équipe, le talent compte mais le mental, au haut niveau, compte aussi. »

« Pourquoi ils ont joué si bas ? »

« Je ne comprends pas comment les mecs ont pu reculer autant d’entrée. Le résultat d’hier soir est tout aussi irrationnel que celui du match aller. Le seul truc de bizarre, c’est pourquoi ils ont joué si bas ? Ce n’est pas le coach ça. Ils se sont ch… dessus, c’est tout. Vous pouvez crépir Emery tant que vous voulez. 

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Je vais prendre un exemple que j’ai vécu. Quand on va jouer au Milan AC en 1991 (1-1 en quart de finale aller de la C1, ndlr), le Milan AC est le Barça d’aujourd’hui. Après cinq minutes de jeu, on fait une couille avec Carlos Mozer et Bernard Casoni et on prend un but d’entrée. Normalement, on doit prendre une déferlante. Et bien là dans l’équipe, il y avait des tauliers, Casoni, Pardo, Mozer, ils nous ont regardés et on a joué le hors-jeu et le pressing dans leur camp. Ne croyez pas qu’un entraîneur décide de tout sur le banc de touche. Une équipe qui recule de dix mètres, ce n’est pas l’entraîneur. Les joueurs se sont ch… dessus et ont reculé. »

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