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"Du début à la fin, il a été dépassé": le bilan sans concession de Rothen sur "l'échec" d'Emery au PSG

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Dans "Rothen s'enflamme", ce mardi sur RMC, Jérôme Rothen est revenu sur l'aventure d'Unai Emery sur le banc du PSG (2016-2018), alors que les champions de France retrouvent leur ancien coach, désormais à Aston Villa, mercredi soir en quart de finale aller de la Ligue des champions.

Les Parisiens s'apprêtent à retrouver un homme qu'ils connaissent bien face à eux mercredi soir en quart de finale aller de la Ligue des champions. Désormais manager d'Aston Villa, Unai Emery espère bien faire déjouer les pronostics qui, à la quasi-unanimité, voient son équipe tomber face aux champions de France. Mais le technicien espagnol a pour lui un CV solide, notamment en coupes d'Europe, étoffé par son aventure durant deux saisons du côté... du PSG (2016-2018).

"Emery n'était pas au niveau d'un club comme le PSG", analyse Rothen

Interrogé justement sur les deux années passées par Emery sur le banc parisien, Jérôme Rothen n'a pas manqué, dans Rothen s'enflamme sur RMC, de souligner les failles de ce dernier lorsqu'il était dans la capitale.

"Il reste persuadé qu'il n'avait pas toutes les clés à ce moment-là, il a rejeté la faute sur l'équipe dirigeante et les joueurs... Son échec à Paris, ce n'était jamais à cause de lui. Sauf que quand tu refais le bilan, ce n'est pas vraiment ça. Il arrive en 2016 après l'éviction de Blanc et sa folie tactique contre City. Les dirigeants décident de prendre Emery, un jeune entraîneur à l'époque, qui venait de gagner trois fois la Ligue Europa, un palmarès assez impressionnant. Mais c'était quand même une prise de risque de la part du PSG, qui amorçait un nouveau cycle. Départ d'Ibrahimovic, départ de David Luiz... et ils ne sont pas remplacés. Les Qataris entament un projet moins clinquant avec des jeunes et plus de liberté pour recruter. Et on s'aperçoit que le recrutement est là : Ben Arfa, Krychowiak, Meunier, Lo Celso, la pépite Jesé... Sur ces cinq joueurs, à part Meunier, il n'y a que des déceptions. Et en janvier, ils se prennent Draxler et Guedes."

Deux déceptions (de plus). "Cette année-là, dans ce nouveau cycle, ça n'a jamais pris. La preuve, c'est qu'ils ont réussi l'exploit de ne pas être champions de France ! Sans oublier la remontada en Ligue des champions, c'est pire que tout. Et en fin d'année, tout le monde s'attend à son départ après avoir montré ses limites à entraîner un club de la dimension du PSG, mais au lieu de ça on lui ramène des stars ; Neymar, Mbappé, Di Maria et Cavani qui sont encore là, Motta aussi... L'équipe a de la gueule, est plus forte mais lui est complètement effacé. Il a quand même gagné des titres en France, il faut respecter, mais quand je parle d'adaptation et qu'il n'était pas au niveau d'un tel club, sa carrière l'a montré par la suite : à Arsenal ça a fait pshit, et derrière à Aston Villa, dans un club de seconde zone, il y arrive mieux. Je pense que c'est un entraîneur qui a des qualités pour ce genre de clubs, mais au PSG ce qui m'avait fait mal, c'était lors des chants pour le titre du PSG, il n'était pas dans le rythme du truc, il était dépassé. Du début à la fin il a été dépassé, à l'image de sa chanson à la fin."

CMP