FIFA 17: si Lyon veut prendre un point à Turin, Genesio va devoir faire le bon choix

« On verra ce que l’on peut imaginer après ce match à Turin, contre l’une des meilleures équipes d’Europe. Après, je sais compter aussi, il reste neuf points à distribuer en Ligue des champions, alors nous défendrons nos chances. Un match nul nous comblerait et nous permettrait de croire à la qualification. Une victoire, je n’y crois pas, mais je les sens capable ». Ainsi a parlé Jean-Michel Aulas dans les colonnes du Progrès. Et quand le boss de l’Olympique Lyonnais parle, dans les rangs rhodaniens, eh bien, on l’écoute. Le président souhaite obtenir un match nul, deux semaines après s’être incliné de justesse face à la Juventus de Turin (0-1).
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Une information qui n’aura évidemment pas échappé à son entraîneur, Bruno Genesio, un peu rassuré par la victoire des siens à Toulouse en championnat (2-1) mais toujours dans le viseur de la critique et des observateurs. Pour évacuer les nuages noirs au-dessus de sa tête, le technicien rhodanien devra faire le bon choix tactique. RMC Sport, qui avait déjà soufflé une compo gagnante (du moins pas perdante) il y a quinze jours à Rudi Garcia, s’est amusé à tester virtuellement trois schémas déjà utilisés cette saison par Genesio sur la simulation de football FIFA 17.
Le 4-2-3-1, all-in pour Genesio
Premier schéma utilisé par RMC Sport, le 4-2-3-1, le même, à quelques exceptions près que celui déployé par « Géné » sur la pelouse de Toulouse. L’idée est simple : avoir aussi bien un milieu fourni que l’addition des quatre meilleurs éléments offensifs de l’OL : à savoir Lacazette en pointe, Fekir en soutien, Cornet et Ghezzal sur les ailes. N’ayant que deux places au milieu, il fallait bien sacrifier quelqu’un : ce sera Darder, Tolisso évoluant en double pivot avec son capitaine Gonalons. Derrière ? On aurait beaucoup aimé aligner Mammana, LA satisfaction de cette première moitié de saison lyonnaise. Mais sa note (69) et ses faibles qualités défensives dans le jeu l’excluent de facto. Diakhaby également hors-jeu (60), on a donc choisi de réhabiliter deux joueurs en disgrâce : Nkoulou, de retour et Yanga-Mbiwa.

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Bon, allez, il est temps d’y aller. La première banderille est lyonnaise (c’est déjà ça !) et signée de la tête par Tolisso. Mais la Juve a tout de même l’ascendant sur cette partie. Après un premier avertissement sans frais de Marchisio, Lopes doit s’employer devant Higuain, qui va échouer sur la barre en fin de match. Le contrat est rempli, le poing serré et le point présidentiel réclamé obtenu. 0-0, score final : c’est Tolisso qui sort grandi de ce match (7,1). Et Aulas qui est content, du coup.
Le 3-5-2, confort sur le papier mais sur le terrain…
On n’a absolument rien inventé avec cette composition d’équipe, celle qui apporte le plus de gages de sécurité défensive pour les joueurs lyonnais. Mammana étant éliminé d’entrée (69 tout de même, c’est très compliqué), Morel, Yanga-Mbiwa et Nkoulou forment l’axe central renforcé. Rybus et Rafael évoluent en piston sur les côtés et au milieu Darder retrouve une place de titulaire aux côtés de Tolisso et Gonalons. Point de Ghezzal ni de Cornet donc cette fois, en soutien de Lacazette et de Fekir.

Les choses se corsent assez rapidement dans la partie. Mandzukic frappe certes largement à côté mais la Juve, bien plus rodé que les jeunes Lyonnais en 3-5-2, a le pied sur le ballon et par conséquent, les meilleures occasions. Higuain trouve le poteau (décidément) tandis que Khedira manque de précision sur une frappe à l’entrée de la surface. Mais Lyon manque de peu de réaliser ce que son propre président n’envisage pas vraiment (du moins pas publiquement) : aller signer un exploit en terre turinoise. Buffon s’emploie à merveille en fin de match alors que Fekir, dans le money-time et sur son bon pied, a le but du hold-up entre les crampons. Bref, un 0-0 prometteur, acquis grâce à un Gonalons très actif (7,2) et avec encore un sourire d’Aulas en tribunes. Pour l’instant, il aurait tout bon le Bruno.
Le 4-4-2 avec deux milieux excentrés, la clé ?
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Troisième et ultime schéma tactique de notre simulation : le 4-3-3 ? Non, pauvres fous. On en fait quoi de Fekir ? Sur un côté ? Moins influent. Et puis de toute façon, cette compo ne marche pas cette saison du côté de l’OL, qui perd toute notion d’équilibre défensif. Non, non, on va plutôt se tourner vers un bon vieux 4-4-2. Mais à une variante près : pas de milieu à plat mais plutôt deux récupérateurs et deux milieux excentrés. Au mitard, Tolisso-Gonalons toujours. Sur les côtés, retour de Cornet et Ghezzal. Et enfin, devant… bah Lacazette-Fekir pardi. Ah oui, cette fois Rybus a laissé sa place à gauche à Morel. Mammana ? Mammaquoi ?

C’est probablement le meilleur match des trois disputés virtuellement avec l’Olympique Lyonnais, comme peut l’attester la feuille de match au coup de sifflet final. Si les Turinois ont plus frappé (5 tirs), ils ont en revanche eu du mal à cadrer (1 seul tir, avec aussi une frappe de Khedira sur le poteau). Tout le contraire des Lyonnais (3 tirs, 2 cadrés), qui ont rivalisé en possession (49 % contre 51 % pour les Italiens) et ont eu les cartouches pour faire la différence. Mais quand Ghezzal est tombé sur un grand Buffon, Ferri, lui, a manqué de lucidité dans la surface. Qu’à cela ne tienne, là encore, le contrat est rempli. Encore un 0-0 : c’est le jackpot pour JMA. Et quelques jours de répit pour Genesio.
Conclusion (oui parce qu’il en faut bien une)
Trois schémas de jeu donc trois scénarios initialement différents pour une fin similaire : que ce soit en 4-2-3-1, 3-5-2 ou 4-4-2, Lyon est allé chercher le point que lui a réclamé son président. Mais l’OL a présenté un bien meilleur visage avec deux milieux excentrés, se montrant entreprenant dans notre simulation, tout en gênant considérablement les latéraux adverses. Mais, comme le rappelleront – à juste titre - les mauvaises langues, cela ne reste qu’une simulation. Et la vérité d’une partie. On rappellera tout de même qu’on ne s’était pas véritablement trompé au moment de souffler une idée de compo à Rudi Garcia il y a quinze jours. Alors, Bruno, si tu nous lis…