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"DaXe", le champion du monde FIFA du PSG : "Trois jours magnifiques que je retiendrai toute ma vie"

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Il n’était pas le joueur le plus attendu de la compétition, pas celui que l’on aurait vu en finale il y a quelques jours et encore moins en train de brandir la coupe promise au vainqueur. Ce lundi, Lucas « DaXe » Cuillerier a déjoué tous les pronostics et littéralement conquis la scène de l’ESWC, qu’il a remporté sur le jeu de football FIFA 17. Le petit prodige du PSG eSports, 16 ans, est revenu sur ce tour de force incroyable au micro de RMC Sport.

Lucas Cuillerier, vous avez 16 ans. Et vous voilà sur le toit du monde !

Je ne réalise pas encore que je suis champion du monde à FIFA. Je n’ai que 16 ans. C’était un rêve pour moi d’y être. J’ai réussi à le réaliser. Maintenant, je vais savourer ces instants à venir et ces jours à venir.

Pourtant, votre chemin vers le titre n’a pas été facile, loin de là…

Le premier jour a été très compliqué pour moi. J’ai encaissé une défaite. Les matches de poules étaient vraiment stressants. Tous les groupes étaient durs. Le deuxième jour était mieux pour moi, j’ai fait deux victoires et un nul, ce qui m’a permis de me qualifier en finissant deuxième de ma poule. Et puis aujourd’hui, j’ai vraiment réussi à faire mon jeu. Même si j’ai été mené par "Gorilla" ou "TimoX" en finale, j’ai réussi à avoir le mental pour revenir. Ça a vraiment été trois jours parfaits. C’est vraiment un rêve, c’est ma passion. Ce sont trois jours magnifiques que je retiendrai toute ma vie.

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Trois joueurs mais aussi une semaine et demie particulièrement riche en émotions. Vous signez d’abord au sein du PSG eSports et puis dans la foulée, vous devenez champion du monde de FIFA…

Je n’ai même pas les mots. Ce que je vis est au-dessus de tout.

Votre mental a vraiment été impressionnant tout au long de la compétition. Notamment face à "Gorilla" (l'Anglais Spencer Healing, ndlr), l’un des meilleurs joueurs de FIFA, si ce n’est le meilleur...

Ça a été un peu le déclic qui m’a permis d’être champion du monde. C’était vraiment le gros obstacle à passer. Le premier match était vraiment compliqué. J’ai perdu 3-0. Il fallait que je revienne. J’ai réussi à le faire en le battant 5-1. "Gorilla", c’est vraiment un joueur hors-normes. Il m’avait déjà battu deux fois en compétition. Il fallait bien que je prenne ma revanche. Je l’ai prise et j’en suis vraiment très content.

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En finale, rebelote, vous êtes mené face à "TimoX" (19 ans) qui évolue lui aussi pour un club de foot professionnel, l’équipe allemande du VfL Wolfsburg. Sauf que cette fois, il n’y a pas de session de rattrapage…

C’est vrai que j’ai beaucoup été mené durant ce tournoi, notamment par Gorilla en demi-finale où je perdais de trois buts. Du coup, je me suis dit dans ma tête que ce n’était jamais terminé surtout qu’il n’y avait qu’un but d’écart. Je n’avais qu’à marquer et je revenais dans cette partie. J’égalise et à la fin, j’arrive à marquer pour l’emporter (2-1, ndlr). Ce n’est que du bonus.

Le match contre "TimoX" a été, du point de vue du public, particulièrement stressant, voire parfois rageant, tant vous vous êtes heurté à la défense de fer du joueur allemand. Est-ce qu’à un moment, vous avez douté de la possibilité de pouvoir gagner ?

Non, à aucun moment. J’ai vraiment cru que je pouvais gagner.

Vous voilà avec une jolie coupe, un joli titre et un joli chèque aussi, de 8 000 dollars. Vous savez déjà ce que vous allez en faire ?

Non, pas du tout. Je n’ai pas encore réfléchi à tout ça.

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Et la suite, comment vous la voyez ? Qu’est-ce qui peut encore vous motiver à vous entrainer encore et encore ?

Il y a beaucoup de tournois, notamment la FIWC, le championnat du monde organisé par Electronic Arts, les Gfinity (gros tournois européens) et d’autres compétitions qui vont arriver. Et puis, pourquoi ne pas devenir double champion du monde ?

Propos recueillis par Alix Dulac