"J’étais triste", pourquoi Conte a sorti De Bruyne après 26 minutes pour son grand retour à Manchester

Kevin De Bruyne remplacé après 26 minutes lors du match Manchester City-Naples (2-0, Ligue des champions), le 18 septembre 2025 - PA Images/ICON Sport
Un grand retour gâché. Quelques mois seulement après son départ de Manchester City où il a passé dix ans et remporté 17 titres, Kevin De Bruyne (34 ans) a retrouvé l’Etihad Stadium et ses anciens supporters, jeudi avec Naples (2-0). Mais le maître à jouer belge n’en a pas profité longtemps puisqu’il a été remplacé dès la 26e minute par Mathias Olivera. Un choix tactique cruel de la part d’Antonio Conte, son manager, désireux de rééquilibrer son équipe quelques instants après l’expulsion de Giovanni Di Lorenzo (21e) pour un tacle sur Erling Haaland en position de dernier défenseur.
"J'étais triste de remplacer Kevin, à la fois pour moi et pour lui"
A l’issue de la rencontre, Conte s’est dit désolé d’avoir écourté les retrouvailles de De Bruyne avec l’Angleterre. Les applaudissements réservés par l'Etihad Stadium pour accompagner la sortie de son joueur n'ont pas suffi à le réconforter. "Parfois, le diable s'en mêle", a-t-il déclaré à l’issue du match. "Le destin nous offre un cruel coup du sort. L'année dernière, nous n'avions reçu qu'un seul carton rouge. Aujourd'hui, nous jouons la Ligue des champions et, après vingt minutes, nous nous sommes retrouvés avec un joueur en moins. J'étais triste de remplacer Kevin, à la fois pour moi, car je me suis privé de sa contribution, et pour lui, car il n'a pas eu la satisfaction de jouer dans son ancien stade contre son ancien club."
A 10, Naples a tenu jusqu’à la 56e minute, moment où Erling Haaland a ouvert le score. Jérémy Doku a doublé la mise quelques instants plus tard (65e). "J'ai un goût amer, c'est un sentiment que nous ressentons tous, car c'est décevant", a confié Conte. "Nous avions préparé le match comme nous l'avons joué pendant les 20 premières minutes, et cette expulsion a ruiné le match. Que ce soit juste ou non, je ne sais pas. Mais c'est déjà difficile de jouer à égalité numérique, et encore plus comme ça, ça devient impossible. Sans infériorité numérique, nous les aurions mis en difficulté."
L’ancien entraîneur de Chelsea ou de la Juventus part donc frustré du résultat mais rassuré du contenu de son équipe. "Je suis très honnête", a-t-il conclu. "Durant les vingt premières minutes, j'avais l'impression que nous avions bien préparé le match, en les pressant haut, et que nous pouvions leur faire mal balle au pied. Je suis déçu, car dans ces matchs, un carton rouge gâche l'ambiance, on ne peut pas faire les bons choix. Au bout d'un moment, la fatigue s'installe. A la 70e minute, j'ai remplacé trois joueurs pour apporter plus de fraîcheur. Politano s'est retrouvé au poste de cinquième milieu de terrain, mais ce n'est pas son rôle. Il peut bien reculer, mais ce n'est pas son poste, et nous avons perdu notre caractère. Je ne peux rien dire sur la mentalité et l'engagement. Je quitte ce match avec un sentiment positif en vue du chemin en Ligue des champions. Les joueurs sont arrivés ici avec la bonne attitude."