"Je n’ai pas exagéré", Rulli donne sa version sur le carton rouge de Carvajal

D’un corner anodin a surgi une vague d’espoir pour l’OM. On jouait la 72e minute quand Geronimo Rulli est tombé au sol au milieu de la masse de joueurs qui attendaient à la réception d’un corner madrilène, mardi lors du match Real-OM (2-1). Rapidement, l’arbitre bosnien Irfan Peljto a été alerté par ses assistants-vidéo pour déterminer les raisons de cette chute avec un homme dans le viseur: Dani Carvajal. A la vue des images, le latéral droit a asséné un coup de tête dans le visage du gardien marseillais qui est aussitôt tombé au sol.
"Mon nez va bien"
Malgré les protestations de Carvajal, insinuant que son adversaire en avait rajouté, l’arbitre a brandi le carton rouge et exclu l’expérimenté défenseur (33 ans), visiblement désemparé de s’être emporté si facilement et de laisser ses partenaires à dix pendant 20 minutes. Car, selon Rulli, le latéral droit a vite saisi la portée de ce coup de sang.
"C'était un moment du match, le joueur était seul, et j'avançais avec ma main pour appeler un coéquipier afin qu'il vienne le couvrir", a expliqué l’Argentin à l’issue de la rencontre. "Puis il m'a retiré la main. On a commencé à se disputer, et il est venu et m'a donné un coup de tête du bas vers le haut du nez, peut-être à cause de la différence de taille. Je n'ai pas exagéré, et il a tout de suite compris qu'il avait fait une erreur, c'est tout. Mais mon nez va bien. J'avais mal, mais tout va bien."
De Zerbi n'aurait pas exclu Carvajal
Le quotidien As a publié une vidéo au ralenti où Rulli et Carvajal semblent s’envoyer chacun une salve d’insultes avant que l’Espagnol n’assène ce coup de tête. Soigné pendant de longues minutes au sol, Rulli a repris sa place dans le but jusqu’à la fin de la rencontre. Très remonté contre l’arbitrage à l’issue de la rencontre, Roberto De Zerbi a confié qu’il se serait montré plus clément avec Carvajal sur cette action.
"Dans ce genre de situation, de tête contre tête, moi je ne mettrais pas rouge", a confié l’Italien. "Ça n'est pas violent. Mais c'est la règle. Pour le Real, pour nous, pour tout le monde." Mais cette supériorité numérique n’a finalement pas servi Marseille, battu sur un deuxième penalty de Kylian Mbappé (81e). Une sanction (pour une main de Medina, collée au sol) qui a mis De Zerbi bien plus en colère. "C'est un penalty honteux, il n'y est pas", a-t-il lancé. "Je l'aurais dit aussi s'il avait été sifflé pour nous. Pour moi, ça n'est pas un penalty, jamais. Ni au Bernabeu, ni au Vélodrome, ni à la Real Sociedad, nulle part. Et je n'ai aucune arrière-pensée, je ne veux pas faire de polémique. Je dis juste qu'il n'y avait pas penalty. Point."
Avant ce fait de jeu, Rulli – malgré quelques frayeurs dans ses relances au pied -, avait signé une partie XXL en multipliant les arrêts, notamment en première période.