RMC Sport

Penalty "sévère" pour un Real "survivant": la presse espagnole souffle après le succès madrilène contre l'OM

placeholder video
La presse madrilène estime que le Real Madrid s'en est bien sorti en s'imposant face à l'OM (2-1) sur un penalty très sévère suite à une main de Facundo Medina, mardi. Elle loue tout de même le sang froid de Kylian Mbappé, auteur d'un doublé.

Parfois partisane et chauvine, la presse madrilène fait preuve d'une certaine retenue au sujet de la victoire du Real Madrid face à l'OM (2-1), mardi en Ligue des champions. Ultra-dominateurs en première période, les hommes de Xabi Alonso s'en sortent finalement très bien en s'imposant en infériorité numérique sur un penalty de Kylian Mbappé pour une main de Facundo Medina très sévèrement sanctionnée. Et pour les deux principaux journaux de la capitale espagnole, l'Argentin n'aurait pas dû l'être.

"Le défenseur fait ce qu'il doit faire"

En une de son édition du jour, Marca fait un clin d'oeil à cette décision controversée. "Mbappé donne un autre coup de main", titre le journal en saluant le doublé du Français sur penalty. "C'est encore Mbappé qui a assuré la victoire, transformant cette fois deux penaltys, dont un sévère, pour une équipe madrilène qui méritait bien mieux en première période", résume le quotidien.

"Les 4.000 supporters marseillais torse nu, aussi brûlants qu’un Bernabéu aux allures de serre"

Mais malgré des occasions en pagaille, le Real s'est fait surprendre sur un but de Timothy Weah en première période. Ce qui a déclenché "une véritable folie pour les 4 000 supporters marseillais torse nu, aussi brûlants qu’un Bernabéu aux allures de serre", image encore Marca en insistant sur la chaleur étouffante régnant dans l'enceinte. Celle-ci a finalement bouilli en faveur des locaux sur cette dernière action tant décriée. "Medina s'avança pour tacler et toucha le ballon du bras en le traînant. Il n'y avait pas penalty, mais comme le disait l'article, si la main n'est pas parfaitement perpendiculaire à la tangente du corps, alors c'est un penalty. Peljto siffla, la VAR ne rectifia pas, et Mbappé tira avec efficacité."

L'ancien arbitre espagnol, Alfonso Pérez Burrull, s'est aussi étonné de cette décision dans l'émission "Marcador" de Radio MARCA. "Le penalty n'a pas été accordé correctement, car c'était une action naturelle. Le joueur s'est jeté au sol et son bras n'a pas pu atteindre le ballon", a-t-il déclaré.

Même analyse pour Antonio Mateu Lahoz, autre ancien arbitre international espagnol. "Je pense que le défenseur fait ce qu'il doit faire", a-t-il expliqué sur Movistar. "Son bras est en position naturelle. Pour moi, cela ne devrait jamais être un penalty. C'est clair et évident, car on ne peut absolument rien faire. Sinon, les joueurs auraient infiniment plus de blessures s'ils ne posaient pas leurs bras lorsqu'ils touchent le sol. Le tir se situe entre ses pieds. Par accident, le ballon finit par entrer en contact naturel avec son bras qui est déjà au sol. Pour moi, ce penalty n'aurait jamais dû être autorisé au tableau d'affichage."

De Zerbi a séduit le journal As

L'autre quotidien madrilène As s'attarde aussi sur la réussite de Kylian Mbappé qui "ne pardonne pas" lors de cette soirée où le Real est passé de "l'ouragan au survivant". Il loue aussi la prestation marseillaise. "Marseille veut être une équipe de qualité", estime le journal. "Ils ont recruté onze joueurs pour dépasser le statut de fidèle adversaire du PSG en France et regagner un peu de prestige en Europe en conservant Roberto de Zerbi, un de ces entraîneurs qui, au-delà des résultats, s'efforcent de laisser leur empreinte: des mouvements de balle impeccables, un pressing ambitieux, des joueurs au jeu de jambes performant, toujours tournés vers l'avant et prenant parfois des risques extrêmes. Il a décidé d'offrir un jeu ouvert, une qualité que l'équipe de Xabi Alonso n'avait pas connue jusqu'alors, et ils lui en ont été reconnaissants, même si son enthousiasme a fortement désorganisé la défense."

Il s'attarde enfin sur la main de Medina, "une de ces fautes de main inédites il y a dix ans et désormais condamnables". "Les Blancs ont ainsi atteint le rivage, affaiblis et presque épuisés, mais avec la victoire assurée et cette touche d'épopée qui les accompagne dans la compétition depuis leur première participation il y a soixante-dix ans."

NC