RMC Sport

Juventus-Monaco : un maigre espoir et des regrets

Malgré une très belle entame de match, l’AS Monaco s’est inclinée à Turin face à la Juve (0-1), en quart de finale de Ligue des champions, sur un penalty de Vidal. Les Monégasques devront s’imposer dans huit jours à Louis-II pour voir les demies.

Tantôt joueuse, tantôt défensive à mourir. Capable de ne marquer que quatre buts en six matches de poule puis d’en claquer trois à l’Emirates en 8e de finale aller… L’AS Monaco version 2014-2015 est un paradoxe ambulant. Et c’est donc sans surprise qu’elle a surpris ce mardi, à Turin, pour son quart de finale face à la Juventus. Ce match que l’on attendait fermé entre deux équipes d’une telle rigueur s’est révélé ouvert, en dépit du score étriqué en faveur des Italiens (1-0). Et l’ASM y a donné le ton pendant une heure, malgré une possession réduite à 30%. Au final, ce bon match est une mauvaise opération. Et cette défaite intervient malgré de belles intentions. Du Monaco tout craché : à savoir difficile à suivre.

Portés par un Martial intenable en pointe, un Ferreira Carrasco en jambes - bien que malheureux dans la finition - et un Kondogbia omniprésent dans l’entrejeu, les hommes de Leonardo Jardim ont pourtant réalisé une entame remarquable. Durant laquelle Carrasco, servi sur un plateau après un rush de son jeune partenaire d’attaque, aurait dû ouvrir le score (10e). La Juve, d’abord secouée, a ensuite pris le contrôle des opérations, sans pour autant endiguer les occasions monégasques. Martial aurait même pu bénéficier d’un penalty sur un duel douteux avec Chiellini (39e), et c’est avec le même nombre de tirs (8), que les deux équipes ont regagné les vestiaires.

Carvalho plombe Monaco

Impériale en Serie A, la Juventus a fini par faire parler le métier. Alors que Morata (6e) et Tévez (27e) avaient raté le coche dans le premier acte, c’est sur une non-occasion qu’elle a fini par inscrire un but qui coûtera cher à l’heure des bilans. Passe de 60 mètres de Pirlo dans la profondeur, Carvalho qui accroche Morata dans la surface pour une faute plus qu’évitable, et Vidal qui transforme le penalty en force (57e). Le coup de grâce pour des Monégasques qui méritaient mieux, mais ne s’en sont pas relevés, malgré l’entrée en jeu de Berbatov à la place de Raggi.

La Juve n’avait jamais perdu domicile contre un adversaire français, et porte désormais son total à 11 victoires et 2 nuls. Avec le même réalisme qu’elle avait affiché à Arsenal (victoire 3-1), l’ASM aurait pu stopper la série. La voilà à présent en situation périlleuse avant le retour à Louis-II, dans huit jours, où elle sera condamnée à l’exploit. Mais quand on sait que sur les quatre matches de quart qu’elle avait disputés en C1, elle n’en avait gagné qu’un avec 100% de qualification en demie à la clé, un petit espoir est permis. Après tout, Monaco n’est plus à un paradoxe près.