RMC Sport

L’OM au pied de l’Everest

-

- - -

Au plus mal en Ligue 1 et amputé de certains joueurs clés, l’OM accueille dans un contexte défavorable le Bayern Munich de Franck Ribéry en ¼ de finale de Ligue des champions. Malgré le doute qui les habite, les Phocéens veulent y croire.

Impossible de savoir ce que nous réserve l’OM ce soir face au Bayern Munich. L’électrocardiogramme du club phocéen a trop joué au yoyo ces dernières semaines pour établir un pronostic fiable. C’est que, entre trois revers face à autant de promus, les Phocéens sont allés chercher à San Siro contre l’Inter (2-1) leur billet pour les quarts de finale de la C1. Quant à leur dernière victoire, elle remonte justement au 8e de finale aller de Ligue des champions face aux Milanais (1-0).
Depuis, le grand vide. Et le Vélodrome gronde. Pas franchement le contexte idéal avant de défier le géant bavarois, solide dauphin du Borussia Dortmund, éliminé par l’OM en phase de poules. L’équipe de Franck Ribéry vient de passer 22 buts en cinq matches quand Marseille en inscrit… cinq ! « Le Bayern ne nous fait pas peur, assure pourtant Benoît Cheyrou. C’est une grosse équipe. On a beaucoup de respect pour elle, mais on n’a pas peur. On va jouer le coup à fond. »
Privé de Mandanda, suspendu et remplacé par l’improbable Brésilien Elinton Andrade, de Diawara (à la fois blessé au genou et suspendu) et peut-être de Rémy et André Ayew, douteux, les Marseillais, Didier Deschamps en tête, ont conscience de leurs limites. Les demi-finales ne sont pas encore dans la poche : « Je n’irai pas jusqu’à parler de miracle mais c’est évident que le Bayern est favori, admet le coach olympien. La qualification passera par deux exploits. A l’aller et au retour (le 3 avril). »

Valbuena veut le soutien des supporters

Les Marseillais, pour qui la qualification en C1 la saison prochaine, relève du fantasme, feraient donc bien de profiter au maximum de cette soirée de gala au Vélodrome. Car nul ne sait quand ce genre de match cinq étoiles se représentera. Voilà donc une autre bonne raison de se rendre dans l’enceinte phocéenne. Le Vélodrome en a visiblement besoin.

En colère contre leur équipe, les supporters marseillais sont loin d’afficher un enthousiasme digne d’un quart de finale de Ligue des champions. Mardi, malgré le choc et le grand retour de Franck Ribéy, le stade olympien n’affichait d’ailleurs pas « sold out ». Dur à encaisser pour les joueurs. « On a besoin des supporters, lance Mathieu Valbuena. Le public est le douzième homme. Ils sont mécontents. En championnat, on n’est pas bien, c’est vrai, mais il faut fermer cette parenthèse. On peut se mettre à leur place. Ils attendent beaucoup plus de nous. Nous sommes les premiers responsables. Mais on aura besoin d’eux pour nous pousser jusqu’au bout. Sur une double confrontation contre le Bayern, on est capable d’élever notre niveau de jeu et nous qualifier. » Même si on veut croire au beau discours du petit Marseillais, rarement paroles ont semblé si éloignées de la réalité.

Le titre de l'encadré ici

Les Paris RMC|||

Luis Fernandez pense que le Bayern s'imposera ce soir, et vous?

Toutes les cotes du match sur les Paris RMC!

Le titre de l'encadré ici

Le Vélodrome fera-t-il le plein ?|||

Le Stade-Vélodrome sera-t-il bien rempli mercredi pour le quart de finale aller de Ligue des champions face au Bayern ? Pas sûr. La faute, notamment, à l’OM, qui laisse ses groupes de supporters vendre les billets dans les virages. Or ce week-end, les plus grands groupes de fans (Ultras, Yankees, Winners, Dodgers, MTP…) ont laissé leurs places non vendues au club. Mardi, l’OM n’a pas souhaité communiquer le nombre exact de places laissées libres. Il y en resterait entre 8000 et 10 000. Les mauvais résultats, un stade en travaux et des places à 35€, en plus de l’abonnement annuel, expliquent cette désaffection. Le club marseillais s’active malgré tout pour écouler au maximum les places encore libres. Des billets à 40€ ont été mis en vente pour le grand public, sur le site de l’OM et dans les points de vente habituels.

Aurélien Brossier avec F. Germain et J. Resseguié