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Ce que prévoit le nouveau fair-play financier validé par l'UEFA

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Le Comité exécutif de l’UEFA a dévoilé ce jeudi les nouvelles règles liées au fair-play financier, qui entreront en vigueur en juin prochain. Avec des exigences revues à la baisse. Cette refonte autorise les clubs à présenter un déficit plus important, tout en limitant leur masse salariale.

Une copie revue et allégée. L’UEFA a officialisé ce jeudi les nouvelles règles liées au fair-play financier, qui entreront en vigueur en juin prochain. Après deux années marquées par la crise du Covid-19, qui a coûté près de 7 milliards au foot européen, l’instance dirigeante a décidé de rafraîchir ses textes, qui avaient déjà étaient assouplis au printemps 2020. Pour desserrer un peu l’étau et éviter une vague de faillites.

Ce nouveau règlement sera mis en place progressivement, sur trois ans, afin de laisser aux clubs le temps de s’adapter. Il est censé les aider à atteindre la viabilité financière, via trois axes principaux: la solvabilité, la stabilité et la maîtrise des coûts. Il ne s'agit plus d'exiger l'équilibre des comptes mais de limiter les dépenses allouées aux salaires, indemnités de transfert et commissions d'agent, identifiés depuis longtemps comme le principal problème économique du football.

Une forme atténuée du "plafond salarial"

Concrètement, l'UEFA va doubler le déficit autorisé sur trois ans (à 60 millions d'euros) mais obligera les clubs à limiter leur masse salariale à 90% de leurs revenus en 2023-2024, puis 80% et enfin 70% à partir de la saison 2025-2026, le temps que les contrats en cours arrivent à échéance.

Ce mécanisme est une forme atténuée de "plafond salarial" très délicate à importer pour l'UEFA: les 55 fédérations qu'elle chapeaute obéissent à des règles sociales et comptables variées, et il n'existe pas de négociation centralisée. S'ils n'y parviennent pas, les fautifs subiront des amendes préétablies selon l'ampleur du dépassement. Cette "taxe de luxe", vantée dès l'année dernière par le président de l'UEFA Aleksander Ceferin, sera ensuite redistribuée parmi les clubs plus vertueux, même si le coup de pouce attendu s'annonce modeste pour chacun de ces bénéficiaires.

"Le premier règlement financier de l'UEFA, introduit en 2010, a servi son objectif principal, explique Ceferin dans un communiqué. Il a contribué à assainir les finances du football européen, qui était au bord du gouffre, tout en révolutionnant la gestion des clubs. Mais l'évolution de l'industrie du football, parallèlement aux effets inévitables de la pandémie, a montré la nécessité d'une réforme globale et de nouvelles réglementations en matière de viabilité financière (…) Le but est d'aider les clubs à relever ces nouveaux défis. Ces réglementations nous aideront à protéger notre football, tout en encourageant les investissements rationnels et en construisant un avenir plus durable."

AJ (avec NC)