Le Barça trop fort pour le Real

Lionel Messi - -
Ça y est. Les affrontements Barça-Real, c’est fini. La folle période des « clasico », ouverte il y a quinze jours, s’est refermée ce mardi soir. Et cette quatrième levée entre les deux frères ennemis du foot espagnol s’est conclu de la même manière que le premier acte disputé à Bernabeu en Liga : par un nul (1-1). Un score de parité qui composte définitivement le billet des Catalans pour Wembley et la finale de la Ligue des champions.
Il n’y a donc pas eu de suspense sur la pelouse du Camp Nou. Pour qu’il y en ait, il aurait fallu tout d’abord que la composition d’équipe très offensive choisie par José Mourinho porte ses fruits. Privé de Pepe et Sergio Ramo, suspendus, le Real ne s’est pas présenté en victime expiatoire en Catalogne. Sans Benzema, sur le banc, mais avec Higuain, Kaka, Di Maria et Cristiano Ronaldo sur le pré, les Merengue avaient des arguments. Mais le ballon, lui, a presque toujours été barcelonais, comme en témoigne le zéro pointé affiché en première période par les Madrilènes à la case des tirs.
Pour que cet ultime clasico de la saison gagne un intérêt certain, il aurait également été préférable que Franck De Bleeckere valide le but de Gonzalo Higuain (47e). Mais l’arbitre belge de la rencontre n’a rien voulu savoir, sifflant au départ de l’action une faute de Cristiano Ronaldo sur Mascherano… alors que la vedette portugaise était elle-même victime d’une charge illicite de Piqué. Ce but aurait probablement relancé une partie promise au Barça, buteur quelques minutes plus tard par l’intermédiaire de Pedro (54e). Marcelo se chargera bien de redonner espoir aux Madrilènes, opportuniste sur un tir sur le poteau de Di Maria (64e).
Abidal acclamé
Mais ce but a plus des airs de piqûre de rappel pour les Catalans, longtemps en bute mercredi soir face à Iker Casillas, que de motifs de doute. Providentiel devant Busquets (22e) et Villa (34e), le portier espagnol revoit les vagues catalanes fondre aux abords de ses buts. De nouveau dominateur, le Barça ne parvient pas à forcer la décision, n’en déplaise à Messi, volontaire, mobile mais régulièrement agressé par la défense adverse.
Le génial argentin n’aura pas inscrit son 53e but de la saison. Qu’à cela ne tienne, cela ne boudera pas le plaisir du double Ballon d’Or ni d’Eric Abidal, acclamé et ovationné par tout un stade lors de son entrée en jeu à la place de Puyol (90e). Un monument. Et un sacré événement pour le Français, ému et porté en triomphe par ses camarades au coup de sifflet final. Son équipe jouera le 28 mai prochain sa troisième finale de Ligue des Champions en six ans. Et la dernière, celle de 2009, avait déjà eu lieu contre Manchester United. Bis repetita à Wembley ?