Lens-Séville: les autorités françaises avaient donné leur feu vert à la venue des supporteurs sévillans la semaine dernière

La présence des supporteurs du FC Séville à Lens pour le match de ce mardi (18h45, sur RMC Sport 1) ne posait aucun problème aux autorités françaises le 6 décembre dernier. Quatre jours plus tard pourtant, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a décidé de leur interdiction de déplacement avant que celle-ci ne soit entérinée par arrêté préfectoral, lundi. Selon les conclusions de la réunion de sécurité tenue le 6 décembre dernier par la sous-préfecture de Lens, la visite des Espagnols ne semblait pas poser de gros soucis.
Aucun arrêté n'était envisagé le 6 décembre
Les autorités estimaient alors à 400 le nombre de supporteurs andalous au stade Bollaert-Delelis, dont 50 d’ultras dit modérés. Le document confirme une légère crainte sur la veue de supporteurs de Liège, amis avec ceux de Séville, sans toutefois lever une trop grande inquiétude. Ce point figure pourtant parmi les arguments avancés dans l’arrêté préfectoral lundi pour justifier la non venue des fans adverses.
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Dans ce document, la DNLH confirme le classement du match à risques à 2 (sur 5) en raison de l’actualité en France mais aussi du battage de la Ligue des champions. Ce classement à risque permet au ministre de l’intérieur d’appliquer la tolérance zéro sur les déplacements de fans adverses promise après la mort d’un fan nantais le 2 décembre. Depuis, tous les déplacements de supporteurs sont interdits en France jusqu’au 18 décembre sur les matchs à risque. Une mesure applicable aux rencontres européennes, comme peuvent le constater les fans sévillans.
Le 6 décembre, le document synthétisant la préparation du match n’envisageait aucune mesure de police administrative comme un arrêté préfectoral ou ministériel d’interdiction de déplacements. Celui-ci est pourtant tombé cinq jours plus tard. L'arrêté de Gérald Darmanin a bien été signé le 9 décembre. Il est donc en vigueur à l'heure actuelle, l'ANS a saisi le conseil d'Etat.