Ligue des champions: corrigée par Villarreal, la Juve prend déjà la porte

Nouvelle désillusion pour la Juventus. Encore une. Comme en 2020 et 2021, la Vieille Dame prend la porte dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Après Lyon et Porto, son bourreau s'appelle cette fois Villarreal. Accrochés chez eux à l'aller (1-1), les hommes d'Unai Emery ont décroché leur billet pour les quarts en s'imposant 3-0 du côté du Juventus Stadium. Et cette qualification n'est pas volée. Loin de là. Solidaire, appliqué et redoutable d'efficacité dans les vingt dernières minutes, Villarreal retrouve les quarts de la C1 pour la première fois depuis 2009. Pour la Juve, c'est un énorme coup dur et un immense désaveu pour Massimiliano Allegri.
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Après un premier volet sans folie en Espagne, ces retrouvailles à Turin proposent tout de suite un rythme bien plus élevé. Avec une phase de possession pour les visiteurs rapidement suivie par une série d’occasions turinoises. Préféré à Paulo Dybala, Alvaro Morata est le premier à dégainer (11e). Sur un service royal de Juan Cuadrado, il pense pouvoir ouvrir le score mais tombe sur un Geronimo Rulli dont le show ne fait que commencer. L’ancien portier montpelliérain répond encore présent sur un missile de Dusan Vlahovic (20e).
Coaching payant d'Emery
Buteur à l’aller après moins d’une minute, l'avant-centre serbe est toujours aussi mordant. Et quand il ne bute pas sur Rulli, c’est la barre qui vient repousser sa tentative sur une inspiration géniale (21e). La réponse de Villarreal se limite à un tir lointain de Giovani Lo Celso (22e) et à un bloc bien organisé cherchant à installer un faux rythme. La seconde période est d’ailleurs bien moins emballante. Avec un déchet technique de plus en plus présent et des occasions qui se raréfient entre le 4e de Serie A et le 7e de Liga. Il faut attendre un boulet de canon signé Adrien Rabiot, intéressant côté gauche, pour avoir droit à un nouveau frisson à l’heure de jeu (58e). Mais Villarreal tient bon et s'efforce de bien défendre. En attendant son heure.
On se dit alors que seul le coaching d'Emery et Allegri peut emballer ce match. Mais là où l'Italien joue la carte de la patience, l'Espagnol lance tour à tour Francis Coquelin, Samuel Chukwueze et Gerard Moreno à l'approche du dernier quart d'heure. La suite lui donne raison. Fauché dans la surface par Daniele Rugani, Coquelin obtient un penalty validé par le VAR et transformé par Moreno. Un penalty touché du bout des gants par Wojciech Szczesny mais pas suffisamment pour éviter l'ouverture du score (78e). Dos au mur et à contretemps, Allegri se décide à faire entrer Dybala et Federico Bernardeschi. Il est déjà trop tard. La Juventus a laissé passer sa chance et le "sous-marin jaune" se charge de faire le break dans la foulée sur un corner repris par Pau Torres, libre de tout marquage dans la surface (85e).
Cette défaite vire même à l'humiliation pour les locaux. Après une main de Matthijs de Ligt, Arnaut Danjuma plante le 3-0 sur penalty (90e+1). Une claque pour la Juve et pour le football italien, qui n'aura aucun représentant en quarts de la plus prestigieuse des compétitions européennes.