Ligue des champions : et Mourinho tua le spectacle

José Mourinho - -
José Mourinho est capable de jouer avec trois attaquants axiaux, comme lors de la fin du quart de finale retour de la Ligue des champions contre le PSG (2-0). Mais l’entraîneur de Chelsea peut aussi n’aligner que deux joueurs offensifs en demi-finale aller. La preuve ce mardi soir à Vicente-Calderon, où le technicien portugais avait concocté une équipe ultra-défensive, avec Fernando Torres seul en pointe, soutenu par Willian et Ramires, un habituel milieu relayeur. Le tout devant une ligne de trois façon « mur de briques », avec Frank Lampard, John Obi Mikel et David Luiz. Bref, du très costaud.
Et comme cette composition d’équipe pouvait le laisser présager, voire craindre, les Londoniens n’ont pas joué au football ce mardi. Enfin si, ils ont pratiqué leur football. C’est-à-dire en défendant très bas, bouchant l’axe et attendant plutôt sereinement les centres espagnols. Même les sorties sur blessure de Petr Cech (18e) et John Terry (71e) n’ont en rien fissuré la forteresse bleue. « Ce soir, on voit le match qu’on avait peur de voir mais qu’on pensait voir, souligne Rolland Courbis, membre de la Dream Team RMC Sport. Le match extraordinaire, c’est celui de demain (Real Madrid-Bayern Munich, ndlr), pas celui-là. »
Courbis : « A la place du PSG, j'aurais les boules »
En attendant les belles envolées ce mercredi à Bernabeu, Madrid était donc le théâtre d’une bataille entre deux équipes au talent moindre que le Real ou le Bayern. Et si un avantage doit être donné à l’issue de ce combat, c’est aux Londoniens qu’il revient. Car mercredi prochain à Stamford Bridge, ils n’auront pas de retard à rattraper. Et surtout d’autres intentions de jeu. « Chelsea est privé d’Eden Hazard et ce n’est pas rien, que ce soit dans les accélérations ou dans les passes, rappelle toutefois Rolland Courbis. Mais je serais à la place des joueurs du Paris Saint-Germain, j’aurais les boules en regardant ce match. Il y a de quoi avoir des regrets et penser qu’on aurait pu faire quelque chose. » Mais Mourinho en avait décidé autrement.
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