Ligue des champions: les équipes les plus riches de la compétition

Cette semaine, et en exclusivité sur les antennes de RMC Sport, la compétition la plus prestigieuse du continent, la Ligue des champions, va enfin pouvoir commencer. Et avec elle, ses glorieuses rencontres et ses clubs phares. Mais qui est le grand favori? Qui va être capable de soulever le trophée, le 30 mai prochain, à Istanbul? Peut-être que l’économie a la réponse …

La semaine dernière, le CIES avait dévoilé la valeur des effectifs des 98 clubs du Big Five. Sans surprise, Manchester City arrivait en tête avec une équipe évaluée à 1,014 milliard, juste devant le Paris Saint-Germain, à 913 millions d’euros, et le Real Madrid, à 902 millions.

Le CIES reste un site de référence pour l’estimation et la valorisation des joueurs des grands championnats européens. Sa méthodologie est basée sur un algorithme regroupant plus d’une vingtaine de variables, allant de l’âge du joueur, sa nationalité, son poste, la durée de son contrat jusqu’à ses performances sur le terrain.

En face, on retrouve un autre site, l’Allemand Transfermarkt, qui va appliquer une toute autre méthodologie: le crowdsourcing. L’idée est basée sur la sagesse des foules: on demande à un nombre très important de fans (200.000 utilisateurs) d’estimer le prix des joueurs et on en dégage une moyenne. C’est la méthode populaire contre la méthode scientifique du CIES. L’avantage de cette technique est de pouvoir jauger plus de footballeurs, en l’occurrence 400.000 répertoriés sur plus de 300 championnats. Contre seulement 5 (Angleterre, Espagne, Italie, Allemagne, France) pour le CIES.

Un club de milliardaires bien garni

Conséquence, cette faramineuse base de données va nous permettre d’estimer la valeur des effectifs de l’ensemble des équipes participantes à la Ligue des champions. Et ainsi de dégager des favoris et, pourquoi pas, un groupe de la mort.

Premier élément, CIES ou Transfermarkt, Manchester City reste l’équipe la plus chère en terme d'effectif, à 1,270 milliard d’euros. Mais elle n’est plus la seule à avoir dépassé le milliard. Avec elle, le Real (1,180), le Barca (1,160) et Liverpool (1,07) rejoignent le club des milliardaires. Derrière, le PSG n’est que 5e avec un effectif valorisé à 984 millions. Les autres français sont eux très loin : Lyon 340 millions et Lille 180 millions d’euros. Quant au petit poucet économique, il s’agit du Slavia Prague, à 41 millions d’euros.

Le Barça et Dortmund devant

Ensuite, le groupe le plus riche (ou le plus cher) de la Ligue des Champions est le groupe F, celui du Barca et de Dortmund, avec une moyenne de 615 millions d’euros. De façon peu surprenant, ce groupe est aussi le groupe de la mort sportivement, avec l’indice UEFA moyen le plus élevé. A la deuxième position, on retrouve le groupe A, celui du Real Madrid et du PSG, avec une moyenne de 593 millions d’euros. Le groupe D, de la Juventus et de l’Atlético, complète le podium, avec un effectif moyen valorisé à 559 millions d’euros.

Globalement, la moyenne totale des groupes de la Ligue des Champions est de 498 millions d’euros. Le plus faible est le groupe G, celui de l’Olympique Lyonnais, avec seulement 345,75 millions d’euros. Néanmoins, bien qu’il apparaisse comme le plus pauvre, économiquement parlant, il est le moins inégalitaire, avec une dispersion de 314 millions d’euros, entre le RB Leipzig à 522 millions et le Zénith Saint Pétersbourg, à 208 millions.

Par comparaison, la dispersion dans le groupe A est de 1,084 milliard, entre l’ogre madrilène (1,180 milliard) et le FC Bruges (96 millions). D’une certaine manière, on pourrait dire que Lyon, avec son groupe très égalitaire, éprouvera beaucoup plus de difficultés à se qualifier que le PSG, un géant par rapport à ses concurrents. Le groupe G, le groupe de la mort de la ligue des Champions ? Enfin, la moyenne du groupe H, celui du LOSC, est de 459 millions d’euros, avec une dispersion de 650 millions. Reste maintenant à savoir si le sportif suivra la logique économique ou respectera la glorieuse incertitude du terrain. La réponse à partir de demain!

Pierre Rondeau