Ligue des champions : Monaco nous fait vibrer… en vain

Dimitar Berbatov - AFP
A Monaco plus qu’ailleurs, l’importance d’un match se mesure au remplissage des tribunes. Avec plus de 17 000 spectateurs présents ce mercredi à Louis-II, les joueurs de l’ASM ont vite compris qu’ils ne jouaient pas un match comme les autres. Et ils l’ont traduit en actes, en voulant faire de cette rencontre de gala une soirée historique. Contrairement au PSG face à Barcelone, et même si l’opposition n’était pas du même niveau, Monaco a livré un grand match. Envie, détermination, volonté d’aller de l’avant : tout y était. Sauf, et ce n’est pas rien, la qualification, puisqu’au terme d’une partie qu’ils ont dominée, les Monégasques n’ont jamais réussi à percer le verrou turinois (0-0) et à rattraper le but de retard concédé au match aller (1-0).
Avec une moyenne d’âge de six ans inférieure à celle de la Juve (25 ans contre 31 pour les Italiens), l’équipe monégasque aurait pu paraître tétanisée par l’enjeu, comme elle l’avait été en 8e de finale retour contre Arsenal (0-2). Mais les hommes de Leonardo Jardim ont joué comme de vieux briscards habitués de ces rencontres au couteau. Dominateurs dans tous les domaines, les Monégasques n’ont péché que dans un domaine, la finition, à l’image de Bernardo Silva (14e) et Geoffrey Kondogbia (20e). Encore excellent ce mardi, l’international français aurait même pu bénéficier d’un penalty lorsqu’Arturo Vidal et Giorgio Chiellini l’ont pris en sandwich à l’entrée de la surface (36e), mais William Collum, l’arbitre de la rencontre, n’a pas bronché.
Un penalty généreusement accordé au match aller
Pas plus impressionnés en seconde période, les Monégasques ont encore une fois étouffé les Turinois au retour des vestiaires. Mais ni Andrea Raggi (50e), ni Dimitar Berbatov (55e), ni Bernardo Silva (62e) n’ont réussi à tromper Gianluigi Buffon. Un manque de réalisme qui coûte à l’ASM la quatrième demi-finale de Ligue des champions de son histoire, après celles de 1994, 1998 et 2004. Tout comme le penalty généreusement accordé aux Italiens lors du match aller et transformé par Arturo Vidal. Vraiment dommage, car cette Juve-là était prenable. Et Monaco à la hauteur.