Ligue des champions: pourquoi ça va être (très) chaud pour le PSG à Belgrade

Parce que le Marakana est un volcan
Un des stades les plus bouillants d’Europe. Surchauffé. Electrique. Prêt à exploser. C’est ce qui attend le PSG, lors de sa venue le 11 décembre 2018, pour l’ultime journée de la phase de poules de la Ligue des champions. Un vacarme assourdissant et une ferveur exacerbée, voilà ce que promet l’enceinte dont le nom fait évidemment référence au Maracana brésilien, ses 53 000 places et son public on ne peut plus fou. Une ambiance de feu attend donc Neymar et consorts pour cette rencontre. Et il ne faudrait pas qu’elle les consume.
Parce que l’Etoile Rouge est une machine à domicile
L’équipe qu’a étrillé le PSG au match aller (6-1) est une machine de guerre sur son sol. Au Marakana, l’Etoile Rouge cette saison c’est 15 matches, 12 victoires, 3 nuls. Mais on va aller plus loin. Sur ces 43 dernières réceptions à domicile, l’équipe serbe ne s’est inclinée qu’à une seule reprise, contre Arsenal en Ligue Europa, en octobre 2017. Les joueurs Rouge et Blanc restent sur une série en cours de 30 matches sans défaite, depuis celle concédée devant Arsenal. Devant, c’est prolifique, avec 36 buts marqués sur ces 15 matches à domicile, soit une moyenne de 2,4 buts par match.
Parce que Naples et Liverpool s’y sont cassés les dents
Si Paris avait besoin d’indicateur, en voilà deux. Ni Naples et Liverpool n’ont triomphé à Belgrade. Les premiers ont fait match nul (0-0) et les seconds ont perdu (2-0). En clair? L’Etoile Rouge n’a pas encore encaissé le moindre but à domicile dans cette campagne de Ligue des champions. Mieux, les Serbes ont complètement déréglé les Italiens comme les Anglais lors de ces deux rencontres. Autre chose encore, l’Etoile Rouge c’est 9 clean sheets (match sans prendre de but) sur les 15 matches disputés à la maison cette saison. Paris est prévenu.
Parce que les Serbes ont encore quelque chose à jouer
Pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, c’est râpé désormais. Mais l’Etoile Rouge de Belgrade a beau être dernier du groupe C, elle a encore un objectif en vue: la troisième place, synonyme de qualification pour les seizièmes de finale de la Ligue Europa. Pour cela, les Serbes doivent l’emporter, déjà et ensuite espérer un faux pas de Liverpool, qui recevra Naples lors de l’ultime journée de la phase de poules. Ce ne sont donc pas des joueurs en "vacances" qu’affrontera le PSG.
Parce qu’il y aura de la revanche dans l’air après l’affaire des paris
La première réaction de la presse locale au lendemain du succès contre Liverpool a été de demander: "Est-ce que c’est truqué ça aussi?" Référence évidemment aux soupçons de corruption qui ont pesé sur l’équipe serbe dans la foulée de sa lourde défaite, au Parc, contre le PSG (6-1). Des soupçons qui ont profondément touché et agacé le club, qui fait son retour cette saison en Ligue des champions.
"Scandalisée et dégoûtée, l'Etoile Rouge rejette (...) les soupçons concernant le match PSG-Etoile Rouge et l'implication de quiconque au sein du club dans des agissements contraires à l'honneur. L'Etoile Rouge s'attend à ce que la vérité soit établie dans les plus brefs délais et à être blanchie de tout soupçon quant à un lien d'un des membres du club avec ces actes", a notamment fait savoir l’Etoile Rouge dans un communiqué, estimant que ces accusations portaient "un grand préjudice à la renommée et à la réputation" du club. De quoi offrir de sérieux leviers de motivation en vue du match retour.
Parce que Paris peut être moins intense, aussi
A Naples et devant son public du Parc des Princes contre Liverpool, le PSG a mis l’intensité nécessaire, celle qui est indispensable pour espérer aller loin en Ligue des champions. Mais le club de la capitale ne l’a pas toujours fait. A Liverpool, notamment et contre Naples, à domicile, les Parisiens ont manqué de mordant, de solidarité parfois et d’exigence. On voit mal les protégés de Thomas Tuchel, dos au mur avant la réception de Liverpool et désormais maitres de leur destin, galvauder cette ultime sortie de la phase de poules. Mais on a encore en mémoire le match retour contre le Bayern la saison dernière, la défaite (3-1) et la mauvaise impression que cela avait renvoyé autour du club de la capitale. A l’époque, rien de fâcheux n’était arrivé finalement, puisque le PSG était assuré de passer. Cette fois, la chanson ne sera pas la même.