"Pour la première fois depuis très longtemps": comment Luis Enrique a réussi son pari en transformant le PSG

Le Paris Saint-Germain s'est imposé facilement à Stuttgart (4-1) mercredi en Ligue des champions, avec notamment un triplé d'Ousmane Dembélé. L'issue d'une phase de ligue de Coupe d'Europe où Luis Enrique aura retrouvé un groupe efficace qu'il a minutieusement façonné.

23h59 mercredi soir à la MHPArena de Stuttgart. L'arbitre de la rencontre Davide Massa vient de siffler la fin de la rencontre depuis quelques instants. À l'entrée du long tunnel en plexiglas qui mène aux vestiaires, Nasser Al-Khelaïfi croise Luis Enrique. Le dirigeant parisien enlace celui qu'il a décidé de faire venir au club en juillet 2023. L'accolade dure et l'entraîneur espagnol montre une pointe d'émotion dont il a peu l'habitude.

Tout au long de la phase de ligue de Coupe d'Europe, le technicien catalan a tout connu. D'abord une joie immense avec un succès au bout du suspense contre Gérone (1-0) en septembre, avant une forte période de turbulences avec des défaites à Arsenal (0-2) et contre le Bayern Munich (0-1). Au point que la direction parisienne a souvent répété que le projet en cours devait connaître une "évolution" et non une "révolution". 

La mission de "six semaines"

Au moment de passer en zone mixte, le dirigeant Nasser Al-Khelaïfi n'a cette fois-ci par caché sa satisfaction: "J’ai toujours eu confiance en mon coach et en mes joueurs. Même il y a trois matchs quand on avait quatre points et que tout le monde disait qu’on était éliminés de cette compétition qu’on adore. Parce que et je sens, quand je suis avec mes joueurs et le coach, j’ai senti l’envie d’aller loin dans cette compétition", s’est réjoui le Qatarien.

En privé, les hautes sphères du club parisien soutiennent plus que jamais la méthode Luis Enrique. "Il y a six semaines, Nasser a rassemblé tout le monde. Il a soutenu l'entraîneur, a maintenu la nouvelle stabilité autour du club. Et nous voici six semaines plus tard avec une bonne direction", confie une source.

En deux matchs de Ligue des champions, l'entraîneur de 54 ans a réussi à balayer les doutes qui revenaient avec insistance en début de saison. Paris a retrouvé son efficacité face au but: huit inscrits en deux matchs de Coupe d'Europe avec des attaquants enfin décisifs. Une possession de jeu toujours supérieure à celle l'adversaire, 64% contre Manchester City et 59% contre Stuttgart. Au point de parler d'une équipe arrivée aujourd'hui à maturité? "Non. Nous suivons la même ligne depuis le début de saison. Notre équipe est jeune mais ça ne compte pas sur le terrain. On a des ressources, on peut se relever dans les situations délicates. J’aime notre ambition, celle des joueurs. Nous voulons aller le plus loin possible dans toutes les compétitions", répond en conférence de presse d'après-match le principal intéressé. 

Goal Replay de Stuttgart - PSG

2:59

Cette phase "d'euphorie" peut-elle durer? La direction parisienne reconnaît que le club avance "en tant qu'équipe et en tant qu'unité, pour la première fois depuis très longtemps." Comme révélé par RMC Sport le 17 octobre dernier, Luis Enrique a déjà signé une prolongation de contrat de deux ans. Soit jusqu'en 2027. Mais encore aujourd'hui la nouvelle n'est toujours pas officialisée par le Paris Saint-Germain. "Il faut d'abord prolonger des joueurs. Il y a une grande stabilité donc nous n'avons pas besoin de précipiter quoi que ce soit", confie-t-on dans l'entourage du club. 

Arthur Perrot