PSG-Chelsea : le témoignage de l’homme qui a filmé l’incident raciste

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RMC Sport a contacté Paul Nolan, l’homme qui a filmé l’incident raciste à la station de métro Richelieu-Drouot ce mardi avant le 8e de finale aller de la Ligue des champions entre le PSG et Chelsea. Expatrié britannique, journaliste freelance, il raconte cette scène qui l’a choqué et l’ambiance détestable à ce moment-là, à cet endroit-là.
« J’étais au métro Richelieu-Drouot. J’ai eu la malchance de voir cet incident qui est tellement triste pour mon pays, l’Angleterre.
J’ai commencé à filmer parce que j’ai vu qu’il y avait beaucoup de gens dans le métro, beaucoup d’Anglais, en train de crier. C’était assez chaotique. Il y avait des gens qui se poussaient. Ils étaient en train de dire des choses méchantes, de lancer des pièces aux supporters du PSG.
C’était violent, très agressif. Il y avait de la méchanceté. Les supporters étaient provocateurs. Je pense qu’ils voulaient provoquer ce monsieur avec la chose la plus méchante possible. Donc ils ont dit des choses racistes quand il a essayé de rentrer.
Je ne pense pas que ce soit un truc qui n’arrive pas en Angleterre. Il y a des supporters qui sont comme ça avant les matchs. Le plus choquant, là, c’est que ça avait lieu à Paris. C’était presque l’heure de pointe. Il y avait tellement de gens qui n’avaient rien à voir avec ça, qui étaient tellement choqués. Ils étaient dégoutés par ces Anglais, qui croyaient qu’ils étaient chez eux. Ça m’a choqué un peu moi aussi. En tant qu’anglais, ça me rend malheureux.
Beaucoup de gens qui étaient dans le métro commençaient à sortir petit à petit. Le métro ne partait pas, ces supporters disaient des choses racistes. Beaucoup de Français ont décidé de quitter le métro à cause de ça.
C’était de la peur et aussi le sentiment qu’on ne savait pas ce que c’était. J’ai vu un supporter du PSG qui était vraiment étonné parce qu’ils ont commencé à lancer des pièces.
Les gens de la RATP sont arrivés. Je ne pense pas qu’ils étaient de la sécurité. La rame est partie. Ça s’est fini comme ça. Je pense que le monsieur est rentré chez lui avec la rame suivante. »