PSG: roustes, sifflets, banderoles... Comment se passe généralement le "match d'après" une élimination en Ligue des champions

De l’Allianz Arena à Francis Le Blé. Du rêve européen au quotidien de la Ligue 1. Sorti sans gloire par le Bayern Munich dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions, Paris va vite devoir tourner la page. Non pas pour sauver une saison d’ores et déjà plombée par ce nouveau fiasco en C1 conjugué à l’élimination en Coupe de France survenue un mois plus tôt, mais pour limiter la casse. Le minimum pour le club de la capitale est d’aller chercher un 11e titre de champion de France.
Avec huit points d’avance sur l'OM à l’heure d’attaquer la 27e journée, la mission est plutôt bien enclenchée. Mais la capacité de réaction de cette équipe sera testée dès samedi à Brest (21h), contre un candidat au maintien qui était reparti de Paris la tête haute à l’aller, seulement battu 1-0. Christophe Galtier et ses joueurs devront attendre la réception de Rennes, le week-end suivant, pour vraiment mesurer le degré de colère de leurs supporters.
En 2022, les sifflets du Parc pour Messi et Neymar
La saison dernière, l’ambiance avait été très pesante au Parc. Quatre jours après avoir été éjecté de la Ligue des champions par le Real Madrid, au terme d’un match retour totalement fou marqué par un triplé de Karim Benzema, les Parisiens avaient eu droit à un accueil hostile et une ambiance délétère contre Bordeaux. Avec des sifflets visant Neymar, Lionel Messi et Mauricio Pochettino, placés en première ligne sur le banc des accusés. Une banderole "Mbappé à Paris, Leonardo au pilori" était apparue dans le virage Auteuil. Et seul Kylian Mbappé avait été applaudi par le stade, qui avait même chanté son nom. Emmené par son champion du monde français, le PSG avait surclassé la lanterne rouge girondine (3-0) pour reprendre sa marche en avant en championnat.
2019, un Classique pour tourner la page
Un an plus tôt, en mai 2021, la sortie en demi-finales face à Manchester City avait été suivie d’un nul aux lourdes conséquences à Rennes (1-1). Deux semaines plus tard, Lille était sacré champion de France. Devant Paris. En mars 2019, le PSG avait mieux réagi après sa déroute subie face à Manchester United en huitièmes de finale de la Ligue des champions. Il y avait d’abord eu un 4-0 infligé à Dijon, à l’extérieur, puis un 3-1 collé à l’OM malgré la fronde des ultras au Parc. Entre banderoles piquantes et grève partielle d’encouragements. "Dijon 0-4 PSG, attention au match retour", "Des biftons à la place du cœur", ou encore "Moyens illimités, exigence low-cost"… les messages avaient été nombreux en tribunes à l’occasion du Classique.
2017, la remontada et le show Aurier
En 2018, c’est le Real de Cristiano Ronaldo qui avait mis fin aux ambitions européennes des coéquipiers de Thiago Silva (3-1 à l’aller, 2-1 au retour en huitièmes). Après quatre jours à ruminer, Paris avait passé ses nerfs sur le FC Metz avec un succès 5-0 à domicile, dans un Parc plutôt clément à l’encontre de ses joueurs. Idéal pour évacuer sa frustration mais pas suffisant pour redonner du crédit à un Unai Emery viré à l’issue de cette saison. Le Basque était déjà là en mars 2017 lors de la mythique remontada du Camp Nou. Malgré sa grosse performance du match aller (4-0), le PSG avait sombré à Barcelone (1-6), en huitième de finale retour de C1. Une claque monumentale. Quatre jours après, les hommes d’Emery l’avaient emporté à Lorient (2-1). Plus que le score, les fans parisiens se souviennent peut-être d’une scène mémorable au Moustoir.
Des roustes pour oublier en 2015 et 2016
Désigné pour remplacer Thomas Meunier, blessé en seconde période, Serge Aurier avait eu besoin de… huit minutes pour entrer en jeu. Oui, huit minutes. Le temps pour lui d'enfiler, à son rythme, chaussettes, maillot, short et crampons. Du grand n’importe quoi au cœur d’une saison décidément galère. Car en Ligue 1, c’est Monaco qui avait été sacré champion. Les quatre années précédentes, Paris s’était à chaque fois arrêté en quarts de la C1. Avant de se consoler en remportant la Ligue 1. En 2013, 2015 et 2016, le PSG avait répondu avec des succès contre Troyes (1-0), Lille (6-1) et Caen (6-0). Mais en 2014, l’élimination par Chelsea avait laissé des traces et les Parisiens, privés de Zlatan Ibrahimovic, avaient été battus dans la foulée à Gerland (1-0).
2012-2013 : victoire 1-0 à Troyes après l'élimination face au Barça en quarts de C1
2013-2014 : défaite 1-0 à Lyon après l'élimination face à Chelsea en quarts de C1
2014-2015 : victoire 6-1 contre Lille après l'élimination face au Barça en quarts de C1
2015-2016 : victoire 6-0 contre Caen après l'élimination face à Manchester City en quarts de C1
2016-2017 : victoire 2-1 à Lorient après l'élimination face au Barça en 8es de C1
2017-2018 : victoire 5-0 à Metz après l'élimination face au Real en 8es de C1
2018-2019 : victoire 4-0 à Dijon après l'élimination face à Manchester United en 8es de C1
2019-2020 : saison terminée après la défaite en finale de C1 face au Bayern
2020-2021 : nul 1-1 à Rennes après l'élimination face à Manchester City en demi-finales de C1
2021-2022 : victoire 3-0 contre Bordeaux après l'élimination face au Real en 8es de C1