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Real-Manchester City: Benzema, Camavinga, Mendy... Madrid doit beaucoup à ses Français

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Si le Real Madrid a réussi à renverser Manchester City mercredi soir (3-1), en demi-finale retour de Ligue des champions, il peut dire un grand merci à ses Bleus: Karim Benzema a été aussi décisif qu'Eduardo Camavinga fracassant, alors que Ferland Mendy a maintenu la Maison blache en vie.

Rodrygo, par son entrée ébouriffante à la 68e minute à la place de Toni Kroos, est l’homme qui aura tout changé lors de la demie retour entre le Real Madrid et Manchester City (3-1). Auteur d’un doublé, le Brésilien de 21 ans a enfilé les habits de sauveur de la Maison blanche dans le temps additionnel, accompagné d’un Thibaut Courtois quasi infranchissable, et couronné homme du match par l’UEFA. Avec eux, les Français du Real Madrid auront également pesé de tout leur poids sur cette rencontre qui fera date, encore, dans la saison madrilène.

Benzema (encore) taille patron

Impassible devant Ederson, venu tenter de le déconcentrer avant de tirer son penalty, Karim Benzema n’a pas tremblé pour transformer (94e) et inscrire le but de la qualification en prolongation, son 15e depuis le début de la compétition. Clinique, comme souvent lors de cette campagne européenne et une saison 2021-22 tout simplement fabuleuse sur le plan personnel (43 buts en 43 matches), le "Nueve" a démontré une fois de plus que le Real Madrid peut allègrement se reposer sur son talent. Surtout lorsque des instants les plus déterminants, après Paris ou Chelsea.

Pas en réussite en première période, où ni sa tête (5e), ni sa reprise de volée (12e) ni son enroulé du droit (42e) n’ont accroché le cadre, le capitaine madrilène est resté concerné, concentré, déterminé à guider ses partenaires et à saisir la moindre opportunité. C’est lui qui sert sur un plateau Rodrygo d’une remise en pleine extension délicieuse sur le premier but du Brésilien, et lui encore qui obtient le penalty qu’il transformera en prenant à contre-pied Ederson. Inébranlable.

Rien n’impressionne Camavinga

Eduardo Camavinga performant lors de son entrée, c’est devenu une habitude, un train qui arrive à l’heure. Le jeune Français, recruté l’été dernier à Rennes, est venu à Madrid pour poursuivre sa progression. Mais plutôt que d’y aller crescendo, il préfère franchire les paliers à une vitesse folle, aussi impressionnante que sa froideur face aux événements. Pourtant, on sait combien doit peser une demi-finale de Ligue des champions sur des épaules un peu trop frêles. Mais du haut de ses 19 ans, tout coule sur les épaules de plus en plus larges de Camavinga.

Entré à la 75e minute à la place de Luka Modric alors que le Real accusait deux buts de retard sur l’ensemble des deux matches, l’international tricolore (3 sélections, 1 but) a largement participé au renversement des Cityzens. Il est à l’avant-dernière passe sur l’égalisation de Rodrygo, d’un centre en rupture du pied gauche – son mauvais – parfait, tout comme sur l’action amenant le penalty obtenu par Benzema (93e), après une course de 40 mètres. "Cama" a également été important dans le cœur du jeu madrilène quand City poussait pour revenir. Une entrée fracassante, une de plus.

Le tournant du sauvetage de Mendy

Sans son intervention en catastrophe sur sa ligne (87e), le Real Madrid n’aurait sans doute pas pu renverser les Anglais dans le temps additionnel. Discret offensivement tout au long de la rencontre et moins présent dans le jeu qu’à l’aller (doublé de passes décisives) Ferland Mendy a tenu la baraque derrière, et laissé très peu de latitude à Riyad Mahrez de s’exprimer. Difficile de lui imputer le but de l’Algérien (73e) tant le bloc équipe du Real était déséquilibré au départ de l’action.

Il aura donc su puiser dans ses ressources physiques pour effectuer un retour décisif au bout du temps réglementaire, et venir repousser tout en tombant la frappe de Jack Grealish. Thibaut Courtois était battu, et le 0-2 quasi acté. Mais par son sauvetage, l’ancien latéral lyonnais a gardé la Maison blanche débout sur ses fondations. Benzema et Rodrygo ont fait le reste ensuite.

Romain Daveau Journaliste RMC Sport