Encore un cap à franchir: Camavinga n'a "jamais crevé les yeux" de Daniel Riolo

Titularisé avec les Bleus à la place d'Adrien Rabiot, gêné par des douleurs au mollet, lundi soir contre l'Islande (2-2), Eduardo Camavinga a alterné le chaud et le froid. Précieux dans la récupération du ballon et ses projections rapides, il a notamment servi Maghnes Akliouche, ensuite passeur décisif, sur le deuxième but de l'équipe de France (68e). Mais plus tôt, le milieu de terrain du Real Madrid avait fait preuve de passivité sur l'ouverture du score islandaise (39e).
"Le problème de Camavinga, c'est que ça fait des années maintenant qu'il a tout et qu'on le voyait être non seulement un patron en Bleu mais aussi dans son club", a déploré Daniel Riolo dans l'After Foot sur RMC lundi. "L'année avant celle où il part de Rennes, entre tout ce qui est dit sur lui, tout ce talent qu'on lui voit - et c'est vrai qu'il l'a, en tous cas à ce moment-là... Je trouve que derrière, il ne m'a jamais complètement crevé les yeux."
Selon lui, il manque un "step" au joueur de 22 ans pour qu'il devienne un très grand milieu de terrain. Un cap, notamment au niveau de "la prise de risque" et du "je m'impose", qu'il n'arrive pour l'instant pas à franchir.
"Le football de haut niveau, c'est aussi du caractère", poursuit Daniel Riolo. "Surtout quand tu joues au milieu de terrain: quelle décision tu vas prendre, quelle passe tu vas tenter, quelle passe tu vas réussir ou rater, quelle frappe tu vas tenter, à quel moment tu vas être décisif... Des milieux de terrain qui sont là et qui traversent des carrières où ils étaient plein de talent, je ne vais pas la liste mais il y en a."
Freiné par les blessures
Quatre fois blessé la saison dernière et absent des terrains d'avril à septembre, Eduardo Camavinga retrouve peu à peu du temps de jeu avec, en ligne de mire, la Coupe du monde 2026. Il a même retrouvé le chemin du but lors du match de Ligue des champions avec le Real Madrid contre le Kaïrat Almaty (5-0).
Alors qu'ils pensaient avoir le plus dur en reversant la partie en Islande grâce à Christopher Nkunku (63e) puis Jean-Philippe Mateta (68e), les joueurs de Didier Deschamps se sont fait piéger quelques minutes plus tard sur une contre-attaque permise par l'erreur de positionnement de Jules Koundé (70e). Malgré ce nul frustrant, ils restent en ballotage favorable en vue de la qualification pour le prochain Mondial (11 juin-19 juillet 2026).
Avec dix points en quatre rencontres, les Bleus possèdent trois longueurs d’avance sur l’Ukraine et six sur l’Islande. En cas de victoire lors de leur prochain match, contre l'Ukraine le 13 novembre au Parc des Princes, ils valideront un billet direct pour la compétition disputée au Canada, aux Etats-Unis et au Mexique. En cas de match nul ou de défaite, ils auront une deuxième chance pour finir le travail contre l'Azerbaïdjan trois jours plus tard.