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Un sacre en Youth League assure-t-il de tenir une génération dorée ? Les précédents qui ne donnent pas confiance à Alkmaar

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Pour une équipe l'ayant gagné ou un joueur qui aura brillé en Youth League, un sacre dans la compétition ne présage pas forcément d'un avenir radieux.

L’AZ Alkmaar a surclassé les Croates de l’Hajduk Split (5-0) lundi soir, lors d’une finale inattendue de Youth League, l’équivalent de la Ligue des champions chez les U19, qui fête cette année les dix ans de son introduction au calendrier de l’UEFA.

Ce sacre a-t-il pour autant une signification particulière au-delà de la joie qu’il a procuré à ces jeunes qui inscrivent le nom de leur club au palmarès de la compétition ? Cela reste à voir. Pour certains joueurs à titre individuel (Adama Traoré, Munir El Haddadi...), peut-être, mais peu de générations dorées ont émergé au sortir de cette compétition parmi les vainqueurs et les finalistes.

Des stars s'y sont révélées, mais...

Reste que Chelsea, double vainqueur (2015, 2016) et double finaliste (2018, 2019) de l’épreuve a vu nombre de ses joueurs s’y révéler et confirmer au fil des années, en intégrant son équipe première ou une écurie européenne d’un standing équivalent.

Citons par exemple Andreas Christensen (aujourd’hui à Barcelone), Ruben Loftus-Cheek (Chelsea), Tammy Abraham (AS Roma), Fikayo Tomori (AC Milan), Trevor Chalobah (Chelsea), Mason Mount (Chelsea), Conor Gallagher (Chelsea) ou encore Callum Hudson-Odoi (Bayer Leverkusen). Pas tous des cracks, mais des joueurs confirmés à tout le moins, dont certains ont gagné la Ligue Europa en 2019 et surtout la Ligue des champions en 2021.

De véritables pépites ont toutefois explosé en Youth League, à commencer par Ansu Fati. Avant de devenir le plus jeune attaquant du Barça, le prometteur attaquant du FC Barcelone avait brillé à Nyon, sur la pelouse de Colovray, inscrivant 4 buts et donnant 3 passes décisives en 9 matches en 2018-2019. Plus récemment, Mykhaïlo Mudryk (Chelsea) y a fait sensation avec le Shakhtar.

Gonçalo Guedes et Joao Felix y ont aussi brillé en leur temps sous les couleurs de Benfica, vainqueur en 2021-2022 après trois échecs en finale (2014, 2017, 2020). De l’équipe du Paris Saint-Germain, finaliste en 2016, il n’y a cependant guère que l’international Christopher Nkunku qui compte aujourd’hui parmi les meilleurs joueurs du monde à son poste. D'autres y ont peu joué, à l'instar du Norvégien Erling Haaland (1 apparition) et de l'Allemand Jamal Musiala (2 apparitions), ce qui ne les a pas empêché de figurer aujourd'hui parmi les joueurs les plus courtisés.

Tout comme un titre du Grand Chelem chez les Juniors n'est pas forcément synonyme de réussite sur le circuit professionnel de tennis, un titre en Youth League peut servir de tremplin, mais il ne garantit rien. Rendez-vous dans quelques années pour vérifier si Bilal Abdelrahman Zeeni (19 ans, Panathinaïkos), co-meilleur buteur de l'édition 2022-2023 avec neuf buts en quatre matches, a réussi à percer à l'échelon supérieur.

QM