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"L’Espagne n’est pas un pays raciste", Carvajal répond à Vinicius

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Dani Carvajal (32 ans) a réagi aux propos de Vinicius, son équipier au Real Madrid qui avait assuré que l’Espagne devrait être destituée de l’organisation de la Coupe du monde 2030 si elle ne réglait pas le racisme dans le pays d’ici là.

Dani Carvajal (32 ans) va fêter sa 50e sélection avec l’Espagne, ce jeudi face à la Serbie (20h45), et portera le brassard de capitaine pour célébrer ce cap honorifique. Mais il n’a pas attendu ce match pour défendre son pays. Mercredi, l’arrière droit du Real Madrid a réagi aux propos de Vinicius Jr, son équipier en club, assurant que l’organisation de la Coupe du monde 2030 devra être retirée à l’Espagne si le fléau du racisme n'est pas réglé d’ici là.

"Je ne considère pas que l'Espagne ne mérite pas de célébrer une Coupe du monde"

"Il ne fait aucun doute que l'Espagne n'est pas un pays raciste", a rétorqué Carvajal. "Depuis que je suis petit, j'ai grandi avec de nombreuses nationalités dans mon quartier, à Leganés. L'Espagne n'est pas un pays raciste. Nous sommes totalement contre toute situation de racisme dans les stades. Je sais ce que subit Vini et nous le soutenons tant en interne que publiquement. Je pense que la Liga s'améliore et des protocoles sont en cours d'élaboration pour que les fous ne puissent pas revenir aux événements sportifs. Mais, au-delà de ces personnes, je ne considère pas que l'Espagne ne mérite pas de célébrer une Coupe du monde."

Très régulièrement pris pour cible par les publics adverses en Espagne, l’ailier brésilien a été plusieurs fois la cible menaces et d’injures racistes. Dans une interview accordée à CNN fin août, il avait invité le pays à vite agir pour mettre un terme à ses débordements en agitant le spectre de l’organisation du Mondial 2030.

"Si les choses n'évoluent pas avant 2030, je pense que la Coupe du monde doit changer de lieu car le joueur ne se sent pas à l'aise et en sécurité en jouant dans un pays où il peut souffrir du racisme", avait-il lancé. "C'est compliqué, mais j'y crois et je veux faire tout pour que les choses changent car il y a beaucoup de gens en Espagne, voire la majorité, qui ne sont pas racistes, mais il y a un petit groupe qui finit par nuire à l'image d'un pays où il fait si bon vivre. J'adore être ici et j'adore jouer pour le Real Madrid". Il avait ajouté une petite note d’optimisme à ce changement de mentalité. "Je vois et ressens déjà des différences en Espagne aujourd'hui, il y a des gens qui sont peut-être encore racistes mais qui ont maintenant peur de s'exprimer sur un terrain de football et dans les endroits où il y a beaucoup de caméras."

NC