MLS: Henry n'a pas peur de se faire virer

Nommé en novembre dernier sur le banc de l'Impact Montréal, Thierry Henry ne craint pas de se frotter de nouveau aux risques du métier d'entraîneur, comme celui de se faire virer. Une épreuve qu'il a déjà traversée la saison dernière en étant démis de ses fonctions à Monaco. Le 2 février, il dirigera le premier match de MLS de son équipe face à Saprissa. Avec une certaine pression puisque le club canadien a viré de nombreux techniciens ces dernières saisons.
"Quand on te dira: 'Monsieur, au revoir', eh bien c’est la vie"
"Si tu n’acceptes pas de te faire virer, ne viens pas dans ce milieu, confie-t-il dans une interview à L'Equipe. Si tu ne veux pas que ton ego soit froissé, que tu en prennes plein la tête, n’y entre pas ! En tant qu’entraîneur, tu ne peux te concentrer que sur ce que tu peux contrôler. Quand on te dira: “Monsieur, au revoir”, eh bien c’est la vie. Mais je veux essayer de mettre quelque chose en place, une structure, une philosophie, une idée de jeu. Après, si j’ai beaucoup de temps, c’est toujours mieux mais il faut penser du jour au lendemain et rester positif."
"Tu prends des gifles et tu apprends…"
Le champion du monde 1998 évoque ses débuts parfois compliqués sur les banc des U18 d'Arsenal, de sélectionneur adjoint de la Belgique ou de n°1 à Monaco. "Tu arrives avec l’équipe de Belgique où il ne faut pas parler n’importe comment aux mecs, se souvient-il. À Monaco, c’était encore un autre problème. C’est différent à chaque fois. Et si je dois coacher ailleurs, on me dira que je ne fais plus les mêmes choses. Pareil dans dix ans. C’est l’évolution. Tu prends des gifles et tu apprends… Tu tentes des choses et tu te rends compte que, tiens, avant ça avait marché mais avec eux ça ne fonctionne pas…"