Qualifications Mondial 2022: pourquoi l'Espagne n'a pas le droit à l'erreur face à la Grèce

Attention au piège pour les Espagnols. Actuellement deuxième de son groupe de qualification pour la prochaine Coupe du monde, deux points derrière les Suédois, la Roja dispute ce jeudi un match décisif face à la Grèce, qui l'avait tenue en échec en mars dernier (1-1). Alors que quatre points séparent les deux équipes à deux journées de la fin des qualifications, les Espagnols ont l'opportunité de valider leur place pour les barrages, avant de défier la Suède pour déterminer qui se qualifiera directement pour le Mondial 2022.
Malgré l'enjeu, le sélectionneur Luis Enrique a tenté de calmer le jeu en conférence de presse, devant des journalistes tendus. "Je vous vois très préoccupé par ça, mais pourquoi? J'ai été joueur professionnel pendant 15 ans. Entraîneur depuis dix ans. Pourquoi m'en parlez-vous autant? Cette équipe a toujours montré qu'elle savait répondre présent quand elle jouait avec de la pression. Et la Grèce, vous pensez qu'elle n'en a pas? Et la Suède?"
Une cascade d'absents
Sur une bonne dynamique après une demi-finale de l'Euro 2021, perdue face à l'Italie, et la finale de la Ligue des nations face à la France (perdue là aussi), l'Espagne n'a pas le droit à l'erreur lors des deux prochaines rencontres. Même si sa place de finaliste de la dernière Ligue des nations lui assure a minima un statut de barragiste. La Roja veut éviter toute sortie de route qui l'empêcherait de manquer une Coupe du monde pour la première fois depuis 1974.
"Franchement, après avoir vu les deux séances d'entraînement qu'on a faites à Las Rozas (le centre technique national, NDLR), je suis plus qu'optimiste et extrêmement confiant", a confié Luis Enrique mercredi. Portée par de nouveaux visages, dont Gavi (17 ans) et Yeremi Pino (19 ans), la sélection espagnole sera néanmoins affaiblie par de nombreux forfaits: Ferran Torres, qui pèse 12 buts en 22 sélections, Mikel Oyarzabal, Eric Garcia, Pedri, Gerard Moreno, Ansu Fati et Yeremi Pino. Luis Enrique a donc fait revenir quelques anciens, notamment Dani Carvajal et Jordi Alba, afin d'essayer d'éviter une énorme déconvenue.