Mexique: les mesures fortes adoptées après les violents affrontements de Querétaro

Les images ont choqué le monde entier. Il faut dire qu’elles sont particulièrement violentes. Le match entre le Querétaro et Atlas a donné lieu à des affrontements extrêmement durs entre les supporters des deux clubs samedi au Mexique. Les incidents ont eu lieu au stade Corregidora (environ 40.000 places), au centre du pays. Des centaines de personnes se sont battus durant de longues minutes, en tribunes, sur la pelouse et dans les coursives.
De quoi entraîner l’arrêt définitif de la rencontre, dans le chaos le plus total. Des vidéos circulant sur le net montrent des hommes nus et en sang, en train de se faire piétiner la tête. Ces images insoutenables ont rapidement fait craindre le décès de plusieurs personnes lors des échauffourées. Mais le dernier bilan fait état de vingt-six blessés (au moins), dont trois dans un état grave.
La Fifa condamne des "incidents barbares"
La Fifa a vivement condamné ces incidents, qualifiés de "barbares", en appelant les autorités locales à la plus grande sévérité. L’enjeu est important à quatre ans de la Coupe du monde 2026, qui doit être en partie organisée au Mexique. Dans ce contexte, Mikel Arriola, le président de la Liga MX, a annoncé dès ce dimanche l’interdiction des déplacements de supporters dans tout le pays. Jusqu’à nouvel ordre. Le stade Corregidora est également suspendu le temps que des sanctions définitives soient prononcées.
Dans la foulée des incidents, Arriola avait fustigé la passivité du service de sécurité de Querétaro. Plusieurs vidéos diffusés sur les réseaux montrent des agents totalement dépassés et pour certains insensibles à la violence qui se déroule sous leurs yeux. L’un d’eux a même été filmé en train d’ouvrir une barrière de sécurité séparant les fans locaux de ceux d’Atlas (un club de Guadalajara).
Vers la dissolution des barras bravas?
En attendant de faire la lumière sur ces événements et de prendre les mesures qui s’imposent, les instances mexicaines réfléchiraient à bannir les groupes de supporters des stades. Et en particulier les barras bravas, réputés pour leurs actions violentes en Amérique latine. "Le sujet sera abordé cette semaine au niveau de la Ligue, assure Gabriel Solares, le président de Querétaro. Je peux vous dire que c’est une priorité absolue de ne pas continuer avec les barras et les groupes de supporters". Une réunion au sommet est prévue mardi pour faire le point sur la situation.