Coupe du monde des clubs: Manchester City donne la leçon à la Juve

Manchester City attend désormais de connaître son adversaire, qui sortira du groupe H. Avec ce résultat, ils espèrent avoir fait le nécessaire pour éviter le Real Madrid, qui s'il finit premier sera l'adversaire de Turin. Après l'entame piano (2-0) contre le Wydad Casablanca et la correction (6-0) infligée à Al Ain, les Sky Blues passaient un test face aux Bianconeri, eux aussi en balade face à ces deux sparring-partners. Et il a été réussi avec mention "très bien", tant on a retrouvé par séquences ce qui a longtemps fait leur force - jusqu'à la perte de boussole de la saison passée -, avec cette fluidité dans la circulation du ballon qui essouffle l'adversaire et cette capacité à accélérer sur les ailes qui crée un danger immédiat.
La plupart des buts inscrits ont été peu ou prou l'illustration de ce que cherche à créer Pep Guardiola, bien qu'ayant laissé Erling Haaland, Ilkay Gündogan, Rayan Cherki et Phil Foden sur le banc au coup d'envoi. C'est le Belge Jérémy Doku, parfaitement alerté par le latéral algérien Rayan Aït-Nouri - excellent tout du long - qui a ouvert le score (9e). Une entame idéale aussitôt gâchée par Ederson, auteur d'une mauvaise relance dans les pieds du Néerlandais Teun Koopmeiners, qui n'a pas manqué de le punir (11e). Et les supporteurs italiens moqueurs de crier "che cagada !" à l'endroit du gardien brésilien. Mais c'était sans compter celle à venir du défenseur de Turin, le Français Pierre Kalulu, qui a poussé le ballon contre son camp après un centre de Matheus Nunes, virevoltant sur l'aile droite (26e).
Une entrée en jeu tardive pour Cherki
En fin de période, une énorme averse de... cinq minutes a fait craindre une interruption. Mais le match s'est poursuivi jusqu'à la pause et les joueurs ont au moins pu profiter d'une douche naturelle pour se rafraîchir. Sur quoi Omar Marmoush, auteur d'un superbe tir dans le temps additionnel, a obligé Michele Di Gregorio à un sauvetage, préambule d'un second acte tout aussi pénible à venir pour le gardien de la Juve. Car Halaand est entré en jeu à la mi-temps et il avait faim. D'abord trop court d'un rien pour reprendre le centre de Savinho - lui aussi excellent -, il a trouvé les filets, impeccablement servi par Matheus Nunes (52e). Un troisième but venu des côtés.
Sur quoi le géant norvégien s'est amusé de la défense turinoise aux abois, pour servir Savinho seul devant le but, qui a finalement laissé Phil Foden marquer (69e). Et pour finir le festival, le clou du spectacle a été assuré par ce même Savinho, auteur d'un missile superbe des vingt mètres barre rentrante (75e).
L'après-midi était d'autant plus satisfaisante pour City que Rodri a obtenu sa première titularisation depuis sa grave blessure à un genou en septembre 2024. Et l'Espagnol, Ballon d'or l'an passé, qui avait fait de ce Mondial des clubs un objectif après une saison quasi-blanche, a été convaincant dans son rôle de facilitateur. Rayan Cherki est lui entré à la 75e minute et s’est mis au diapason de la belle prestation de ses équipiers mais a manqué une belle occasion face à Michele Di Gregorio en fin de match. Pour la Juventus, sans autre idée offensive que lancer des contre-attaques - mais encore faut-il avoir le ballon - il y avait de quoi faire grise mine, malgré le but pour l'honneur de Dusan Vlahovic (84e).