Accusé de racisme à Orléans, Bernard Casoni va porter plainte pour dénonciation calomnieuse

Bernard Casoni a décidé de contre-attaquer. D’après L’Équipe, le coach de l’US Orléans, actuellement suspendu, devrait déposer ce mercredi une plainte contre X après les accusations de racisme dont il fait l’objet au sein de l’US Orléans. Selon plusieurs membres du club de National 1, l’entraîneur de 62 ans, sous contrat jusqu’en 2025, aurait dit à ses joueurs: "Vous n’êtes pas plus cons que des Maghrébins." Des propos que l’ancien défenseur de l’équipe de France a reconnu lors de son passage dans Rothen s’enflamme mardi sur RMC. En se défendant d’être raciste.
Avant de prendre ses fonctions dans le Loiret au début de l’été, Casoni a récemment travaillé en Algérie (MC Alger, MC Oran, Mouloudia) et au Maroc (Ittihad Tanger). "Le Maghreb, c’était mes derniers clubs, a-t-il expliqué. Partout où je suis passé, je mets des principes en place. Donc ça a marché là-bas, comme ça a marché dans tous les pays du Maghreb que j’ai faits. J’ai dit que ce que j’avais mis en place là-bas, j’étais capable de le mettre en place à Orléans. Ce sont des phrases un peu bateau. C’est comme si j’avais entraîné au Canada et que j’avais dit: "On n’est pas plus cons que des Canadiens"."
"Je reconnais avoir été maladroit"
Bernard Casoni voit ces accusations comme une vengeance de certaines personnes avec qui il a eu des désaccords à Orléans: "Ils servent de ça pour m’attaquer car il y a des gens que j’ai remis en questions dans le club, dans l’équipe." Il reconnaît tout de même que ses propos peuvent interpeller.
"Bien sûr que j’ai été maladroit. Bien sûr. Mais je ne suis pas du tout raciste, affirme-t-il. De la façon dont c'est interprété, ça peut prêter à confusion. Ce sont des paroles que l’on pouvait dire il y a vingt ans mais que l’on ne peut plus dire maintenant, c’est tout. Je reconnais avoir été maladroit, mais impossible que l’on me traite de raciste (…) Cette histoire est arrivée juste après une victoire pour nous remettre en difficulté… Ce n’est pas anodin non plus. Ce n’est pas facile, mais on va se battre pour que mon honneur soit lavé."
En attendant, le vainqueur de la Ligue des champions 1993 avec l’OM explique être touché par cette affaire: "Je suis blessé car ça impacte ma famille. En quarante ans de carrière, je n’ai jamais vécu ça. Comment on peut dire que je suis raciste? Ça fait quarante ans que je suis dans le football (…) J’ai été élevé dans le partage, j’ai été élevé avec des harkis, j’ai fait chambre avec des musulmans. En tant qu’entraîneur, j’ai été en Algérie, au Maroc, j’ai fait l’Aïd avec les gens, j’ai fait le Ramadan, j’ai lu le Coran… Dans tous les pays où je suis allé, j’étais accueilli. Pourquoi? Parce que je mets comme vivent les gens. Des gens m’appellent pour retourner au Maghreb et me disent: "On ne comprend pas ce qu’il t’arrive car tu n’es pas du tout comme ça"."