Bordeaux: "Ne nous privez pas de notre club", scande le maire Pierre Hurmic

"Ce n'est pas le moment de critiquer ou de débattre des loupés. Ce qui est important, c'est que l'on fasse tous poids autour des Girondins". Tel est le mot d'ordre de Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, avant la "marche de la survie" prévue samedi par les supporters pour soutenir le club, rétrogradé administrativement de la Ligue 2 au National 1 pour raisons financières. "Je voudrais que l'on soit très nombreux à dire: «Ne nous privez pas de notre club»", lance l'élu EELV dans les colonnes de L'Équipe.
"Si le club est en liquidation judiciaire, on perd tout"
Dans la foulée de la confirmation de la rétrogradation par la commission d'appel de la DNCG, le gendarme financier du football français, le maire avait écrit à la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra pour que l'État se penche sur le dossier. "Il y a une dimension politique, sociale et territoriale parce qu'on ne juge pas qu'un club, mais tout un écosystème. C'est une entreprise de 300 salariés, c'est énorme", plaide Pierre Hurmic, pointant le risque d'une liquidation judiciaire si les recours n'aboutissent pas. Car avec son train de vie, le club risque de ne pas être en mesure de rester en National 1 (D3) et pourrait être contraint de repartir en National 3 (D5) sans structure professionnelle.
"Si le club est en liquidation judiciaire, on perd tout", alerte l'élu écologiste, à propos des dettes du club vis-à-vis de la métropole de Bordeaux. Ce risque pour les comptes publics a poussé l'intercommunalité à lisser la créance et le loyer du stade. "On est aussi des gens réalistes, il vaut mieux accorder au club un délai de paiement", estime Pierre Hurmic, qui dit être "plutôt rassuré" par les éléments qui ont été fournis par le président Gérard Lopez. "Ce n'est pas un soutien aux dirigeants, c'est un soutien au club", précise-t-il toutefois.