"On ne peut pas faire ça autrement", le président du Red Star défend la vente du club à des Américains

Patrice Haddad n’en démord pas: il a pris la meilleure décision. Cible de la colère des supporters du Red Star depuis l’officialisation de la vente du club francilien à 777 Partners, un fonds d’investissement américain, l’actuel propriétaire et président du pensionnaire de National 1 était l’invité des Grandes Gueules sur RMC ce jeudi pour défendre ce choix, vivement critiqué par les habitués du stade Bauer.
Si la décision de vendre ce club populaire à un fonds d'investissement américain paraît incongrue pour beaucoup, Haddad assure que le repreneur a compris où il mettait les pieds. "Il faut prendre conscience de la nécessité d’accompagner un projet avec des moyens économiques. On ne peut pas faire ça autrement. Je ne comprends pas les réactions aujourd’hui, confie le dirigeant sur RMC. Alors que nous sommes en troisième division, on a eu la possibilité d'attirer des investisseurs qui ont identifié des projets de Ligue 1 et de Ligue 2. Ils ont capté l’essence de la singularité de ce club et de ce territoire pour y venir, pas pour dénaturer un projet, mais pour le rendre encore plus singulier."
"Un choix fait sur la nature même du projet"
"Il y a eu un choix qui a été fait sur la nature même du projet, a poursuivi Haddad dans les Grandes Gueules. Les craintes qu’il y a aujourd’hui sont des craintes liées à la protection d’un petit club qui doit rester en National et qui n’a pas de vision de développement." Le président du Red Star a également assuré qu’aucun repreneur français ne s’était manifesté depuis qu’il a ouvert le débat de la vente en septembre 2021.
Depuis l'annonce de la vente, la fronde des supporters s'organise. "Il vient de faire un bras d’honneur à 125 ans d’histoire du Red Star", s’emportait Vincent Chutet-Mezence, le porte-parole de la tribune Rino Della Negra du stade Bauer, il y a quelques jours dans Le Parisien. Pour les supporters, cette vente renie l’ADN du club. "Là, il y a une volonté de passer en force. J’ai l’impression qu’on s’est servi du Red Star et du côté populaire qu’il dégage comme l’ambiance, supérieure à certains clubs de L2, pour valoriser le club et mieux le vendre. Sinon on ne vend pas le Red Star, 11e de national, à ce prix-là (environ 19 millions d’euros)", a poursuivi Vincent Chutet-Mezence, assurant que les habitués de Bauer "feront tout pour que 777 Partners fasse rapidement ses valises".